DESCRIPTION:
Le Bon Nob - « Chez Moi » extrait de l'album P'tit con-
Live à la Bellevilloise le 25-04-2017

Crédits vidéos: Clack
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Une production Antipodes Music

"J’habite en ville, c'est pas facile d'échanger.
Pas facile d'y éviter le danger.
La rue, chacun la sent à sa façon.
Le regard de l'architecte n'est pas celui du maçon.
Elle dépend de la saison, de la lumière et de l'ombre;
de la version de l'homme qui parle au plus grand nombre.
Là où j'habite, y'a des gens plein les arrondissements.
Du p'tit qui s'y croit un peu trop jusqu'au daron qui s'ment.
Y’a celui qui fait l'erreur de jamais lever son nez.
Celui qu'a jamais porté le sourire du passionné.
Celui qui critique de tout et de son contraire.
Celui qui vient jamais ici est surement son confrère.
La rue, pour beaucoup c'est comme la maison
et l'alcool est le poison qui fait du tort à la raison.
À l’horizon, y'a que du mépris alors on en déprime.
Quand le froid est le salaire, la chaleur devient la prime.

Chez moi c'est peut être chez toi aussi.
Si tu maintiens le respect je te dis merci.
Chez moi c'est peut être chez toi aussi.
Viens on ouvre les rideaux pour faire entrer l'éclaircie
Chez moi c'est peut être chez toi aussi.
Allons voir si l’herbe est plus verte ailleurs qu’à Bercy.
Chez moi c'est peut être chez toi aussi.
Viens on ouvre les rideaux pour faire entrer l'éclaircie.

Chez moi j'y suis depuis longtemps j'ai vu se répéter les schémas.
Tout l’monde parle. Y’a celui qui fait et celui qui téma,
celui qui t’aime à la folie mais ne fait que casser tes reins.
Celui qui vient tout salir et qui crache sur le terrain.
y’a celui qui le déteste, qui trace quand faut le fouler.
Celui qui flip du jeune qui fait le flop qu'est en train d'couler.
Il trouve tout laid et tous les poulets l'connaissent.
Il a saoulé ma rue à trop la prendre pour une connasse.
En attendant y'a celui qui la surveille, qui la survole,
quand la masse est sur veille et que d'autres sont sur vol.
La nuit, la rue se détraque, on la braque, on la défroque,
on a de fréquentes envie de goûter alors on la croque.
Ma rue, elle est parfois étroite et sinueuse
mais si on ose on écrira deux trois histoires heureuses.
À l'aise ! Je suis la braise qui rêve du feu.
Chacun fait ses règles du jeu.

Chez moi c'est peut être chez toi aussi.
Si tu maintiens le respect je te dis merci.
Chez moi c'est peut être chez toi aussi.
Viens on ouvre les rideaux pour faire entrer l'éclaircie
Chez moi c'est peut être chez toi aussi.
Allons voir si l’herbe est plus verte ailleurs qu’à Bercy.
Chez moi c'est peut être chez toi aussi.
Viens on ouvre les rideaux pour faire entrer l'éclaircie.

Chez moi on tourne en rond parce qu'on a pas d'boussole,
on manque de fond parce qu'on s'est fait tout seul.
On a autant de prétention qu'on a de potentiel,
autant de vraies tensions qu'on a de potes au ciel.
Autant d’amours perdus, que d’amoureux éperdus.
Les femmes sur nos cœurs font des percus.
Celle-là c’est pour la dernière en date. Elle se reconnaît.
Elle reviendra chez moi quand on aura pu se pardonner.
Ici y’a des gens qui nettoient, qui font renaître
les lumières de ma rue où il n’y a aucune étoile
et si t’entends des voix, c’est que j’suis venu chanter à la fenêtre.
J’étais chez moi en silence il a fallu qu’je mette les voiles.
Que je passe te voir au lieu de m’enfermer dans la crainte
de la crasse qui te tombe dessus dès la première étreinte
alors si, en frottant un peu, je peux faire briller tes yeux de joie.
J’aurais une place de choix. La prochaine fois on se voit chez toi."