philippe bresson
A vu le jour à Gap, « a sort of gap dans le sud de la France » – dixit Bresson himself – où il étudie le piano classique. S'en est enfui pour se plonger dans la nuit parisienne et ses mélanges, de genres, de sons, de gens. A longtemps observé, sensible aux images : du quotidien, des films, qui parfois se confondent. Intrigué, depuis toujours, par ce Charme Discret de la Bourgeoisie, un syndrome bien français. Et puis un jour le vernis se craquelle et laisse apparaître tout ce qu'on aurait voulu taire ou cacher… En a fait un des thèmes de prédilection de ses musiques, de ses chansons, qu'une directrice de label plus ou moins bien intentionnée qualifiera un jour de « Pop Bourgeoise ». Définition très vite reprise à son compte par l'intéressé : « Pop Bourgeoise ça sonne bien et ça fait sens pour moi. Ce sont mes 'pb initials' aussi ; désormais je fais de la Pop Bourgeoise… »
Passionné de théâtre et de cinéma, mais aussi d'art et d'architecture, Philippe Bresson collabore régulièrement en tant que compositeur avec la réalisatrice et architecte F. Arnold (Artistes et Architectes, Fabricants du visible…). Auteur pour la revue Double (entretiens avec Stéphane Audran, Lauren Hutton, Leslie Caron, Serge Lutens…), il produit également des documentaires radiophoniques – dernier en date : Ceux qui ont fait l'American Center, avec Marc'O et Bulle Ogier (France Culture).
Bresson a récemment travaillé en tant que pianiste studio avec Amadou et Mariam et conçu la « création claviers » de la tournée en cours de Charlélie Couture. Il est l'un des compositeurs de la B.O. du dernier film de Bruce LaBruce, L.A. Zombie (2010), ainsi que le compositeur principal, avec Sonic Youth, de la musique du documentaire Au cœur de la nuit avec Béatrice Dalle (Arte, 2011).
Il poursuit avec sa fidèle complice La Grande Sophie (dont il a notamment été le clavier attitré pendant dix ans), une collaboration artistique – musicale, littéraire, photographique – qui le conduit ces temps-ci à La place du fantôme (Polydor, 2012).
Auteur de la bande-son d'un monologue théâtral signé E. Atienza, Le goût des ruines (en création en décembre 2011 à La Ferme du Buisson), il écrit et compose actuellement pour Clarika – nouvel album en préparation –, à qui il avait déjà offert en 2009 la chanson Escape Lane (Moi en mieux, Mercury).
