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Une Face B, un MC, une vidéo par mois !

Arrangements, illustration, mix et mastering réalisés par Soade.
Face B : Grammatik - Mówią mi

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Bonne écoute à tous !

[Daze]
Les yeux à peine écarquillés ma peine fait le grand écart
Schéma de vie quadrillé car mon cas n'est pas trié
Comme le tien comme des milliers je suis mon ombre, le nombre et mon nombril
Et je reste fébrile même la pensée plaqué sur fibre
Ma vitre vibre, y a qu'enfermé que je me délivre pour vivre libre
Un équilibre où mes rimes me rendent ivre
Mais sorti de mon sanctuaire c'est la sanction
Le respect se malaxe dans le boxons et les coups de claxson
C'est la même rengaine, l'attitude qui me gangrène,
Je traine mes semelles en attendant la fin de semaine.
Le luxe se mêle à la misère, le paradoxe en sacerdoce,
L'économie s'acère et ne se sert pas d'os
Dociles hélas, on en est tous là, enlacés par la lassitude
Je lâche des platitudes à tous les lâches de l'habitude
Respect planant dans l'altitude, accros à la biture
Les regards durs titubent sur le bitume
Je perds souvent ma plume, stress aidant, je fume clope sur clope,
Développe mon pessimisme, un séisme sur le globe
Le prisme du cyclope, méprise, me les brise
car son emprise le frise et maitrise nos vies tristes
Cicatrices pur des sesterces, voici la catharsis
Système narcissique basé sur les biens et le physique
Les pubs sont propagandes, vendent bonheur dans les stands,
Satisfait en un instant, on s'y fait en grandissant
Liberté devient désir, désir un bon d'achat
Et l'achat devient un Loi, où l'élixir des vizirs
Te noie de visuels, l'émotion est prémachée
Et tu marches sans cogiter, dans leurs supermarchés
Dur d'en arriver à s'enivrer les yeux rivés
Sur les dérives et produits dérivés du rêve américain
Navrant car ce carcan nous nargue en nous gavant
De faits marquants, nos frayeurs en 16/9ème sur grand écran
Je deviens mécréant créant le crime quand je m'exprime
Mes maximes jouent à l'escrime pour couper ces excréments
Les temps sont durs, et le ton monte d'un cran
Les taxes se multiplient et devine où va l'argent
Ils nous somment d'être pressés, d'être des êtres intéressés,
Racés, bosseurs et arasés car il faut amasser
J'en ai assez d'être enlacé dans la masse, tabassé par la paperasse
Laisser un trace, être fliquer quoi que je fasse
Grimace, vissé sur ma face, ce nest plus une facétie,
Les sourires se font si rares car le pain devient rassis,
Les rebelles se sont rincés, rassasiés,
Alimenter le brasier devient une hérésie
Les femmes se pensent libérées, ne sont plus des potiches
On fout leur corps à poil en 4 par 3 sur les affiches
On pastiche le rap conscient, on fout le factice sur la FM,
Qui pactise avec la haine pour faire grimper le FN (et les autres encore plus !)
Viralité injectée dans la télé réalité,
Producteur sans scrupules alléchés par l'argent
Ados capricieux, bêtes en quête de célébrité,
Scellé brisé, les contenus seront indigents
Le recel, la recette, c'est du cul et des vedettes
Un QI ras des pâquerettes et des strings pour midinettes
Des bouchons, des péages, le mirage du salaria
Et personne ne s'alarme face à ces scélérats
Nous sommes fait comme des rats, pire, nous sommes complices
Ils gonflent leurs comptes sur l'Afrique au supplice
Mais tu t'en bas les nefs, toi t'as la flemme, du pèze,
de la ces', une 16 ou de l'essence, pour remplir ta caisse
Dur de tourner dehors, de voir toujours les désaccords,
Des corps d'équerres sur cordes raides
Plongés dans un décor de rêve, mon cauchemar
Est sans accalmie, les calomnieux qui nous manient
Font de nous des animaux