Blanche Selva plays Franck Prélude, Choral et Fugue - Video
PUBLISHED:  May 20, 2011
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rec. 1928

Blanche Selva est une pianiste, pédagogue et compositrice française, née à Brive-la-Gaillarde en Corrèze le 29 janvier 1884 et morte le 3 décembre 1942 à Saint-Amant-Tallende dans le Puy-de-Dôme.
D'origine catalane, elle commence le piano à quatre ans et demi. Son père décide de s'installer à Limoges puis à Paris où Blanche Selva rentre en classe préparatoire du Conservatoire de Paris et y obtient sa première médaille. Elle quitte le conservatoire à 12 ans et demi. Autodidacte, elle travaille ardemment ses dons exceptionnels.

En janvier 1897, à 13 ans, elle donne son premier concert public à Lausanne. À 16 ans, sa rencontre avec Vincent d'Indy est déterminante et celui-ci la nomme professeur de piano à la Schola Cantorum en décembre 1901. Elle partage avec d'Indy, tout au long de son existence, les valeurs essentielles de l'art au point d'être considérée comme sa fille spirituelle et elle devient sa principale interprète. Ainsi, pendant près de 20 ans, elle est l'une des plus ferventes propagatrices de la musique de la famille Scholiste. Mais elle ignore les compositeurs d'Avant-garde.

Elle donne en première audition Les Variations Goldberg en France en 1903. Puis, en 1904, elle interprète au piano en 17 concerts la première intégrale de l'œuvre pour clavier de Bach (un de ses compositeurs préférés). Les annotations et les conseils d'interprétation qu'elle note sur les partitions du Cantor font encore autorité.

Isaac Albéniz lui demande la relecture d'Iberia dont elle maîtrise les difficultés et les nouveautés pianistiques. Elle a été la créatrice de la quasi totalité d'Ibéria en France et devient la dédicataire du second cahier.

Elle joue très régulièrement les grandes sonates de Beethoven et interprètera les 32 sonates à Barcelone en 1925/26 puis lors du centenaire de la mort de Beethoven en 1927. César Franck est un autre de ses compositeurs favoris. Elle interprète Prélude, choral et fugue et c'est une des rares œuvres avec la Partita n° 1 de Bach qu'elle enregistre en 1928. Elle joue avec la même foi Rameau, Couperin, Schumann, Chopin, en extasiant chaque fois l'auditoire : l'esprit des maîtres semble la pénétrer et animer ses doigts.

Elle ouvre ses programmes à son mentor Vincent d'Indy, mais également à ses amis compositeurs de la Schola Cantorum. Ceux-ci lui dédient des œuvres et lui en confient la création de même qu'Albert Roussel, Paul Dukas, Albéric Magnard, Jean Roger-Ducasse, Marcel Labey, René de Castéra. Pour Déodat de Séverac, ami et compositeur proche en esprit dont elle achève la dernière œuvre et écrit une monographie, elle crée aussi plusieurs de ses compositions pour piano.

Elle interprète aussi Debussy, Ravel, Honegger, Rachmaninov, Smetana.

Elle compose très peu, des mélodies, des pièces pour piano et un oratorio. Admirée des grands pianistes de son temps, elle est, à son époque, une des pianistes française les plus renommées. Ainsi, elle sillonne la France et l'Europe pour donner des concerts et des récitals, souvent accompagnés de conférences explicatives.

De 1920 à 1924, elle se consacre à la promotion en France de la musique tchèque et fait connaître en Europe centrale la musique française. Elle partage son temps entre le poste de professeur au Conservatoire de Strasbourg, un autre à Prague et à l' École normale de musique de Paris. Parallèlement, elle fonde sa propre école en formant des professeurs diplômés selon sa méthode. Ce réseau de professeurs s'étend sur toute la France.

À la fin de l'année 1924, elle s'installe à Barcelone où elle fonde sa propre académie et forme un duo avec le violoniste catalan Joan Massià. En 1930, sa carrière d'interprète est brutalement interrompue par une paralysie mais elle n'en poursuit pas moins son enseignement avec énergie. Elle quitte Barcelone en 1936 en raison de la guerre civile et s'installe, après un court séjour à Moulins (Allier), à Saint-Saturnin (Place de l'Ormeau) puis transférée de sa maison, très malade, dans un hospice occupé par des religieuses de Cambrai situé à Saint-Amant-Tallende où elle décède en décembre 1942 dans la solitude et un dénuement certain. Elle repose au cimetière de Saint-Saturnin situé route d'Aydat où sur une épitaphe figure, notamment, les mots suivants : Bonté - Beauté - Vérité.
(Wikipedia)
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