LA JONCTION "SANS" (Prod: STANKOFAT) - Video
PUBLISHED:  Feb 25, 2015
DESCRIPTION:
Groupe: La Jonction
Titre: "SANS"
(Oprim, Prince, Saknes, Ywill / Stankofat)
Mix: Mister J
Master: Color Sound Studio
Album: "Le Point Sur Le J"
Année: 2013

Facebook: https://www.facebook.com/LaJonction?ref=hl

Paroles:

Oprim :
J'me réveille la tête dans l'cul encore sans l'aide du réveil
fredonnant quelques rimes, quelques écrits d'la veille
je vis la nuit pendant les années de chômage
la retraite c'est loin, j'en paierai les dommages
chômeur en fin d'droits, en faim d'proies, chacun son chemin d'croix
maintes et maintes fois j'appréhende les fins d'mois
le CV en main, les démarches vers l'employeur
des courriers en vain, c'est le retour à l'envoyeur
à la revoyure, si je reviens avec du piston
comprend pourquoi je vis au jour le jour, pourquoi j'suis distant
qualifié d'assisté profitant du système
recensé comme tel ainsi que d'ceux qui s'plaignent
entre boîte d'intérim et boîte aux lettres vide
dur de trouver sa place, d'être stable dans cette vie
l'impression d'être un boulet, de ne pas être c'que je voulais
sans statut, sans emploi, ma vie sociale est souillée.

Prince REFRAIN :
Mon identité, on l'a rayée de la carte
j'suis en galère sans papier, sans taf ni appart'
mes rêves sont comme des châteaux d'cartes
qui s'écroulent dès qu'ils tapent du pied
ce même pied sous lequel tu retrouves l'herbe qu'ils ont coupée sous l'tien
on s'en tiendra au fait comme le jour du jugement dernier
respect aux frères déterminés, aux frères en manque de soutien
on se fait l'écho des sans toit, des sans papier, des sans voix
du citoyen lambda qu'on a voué à rester en bas.

Saknes :
Je me rappelle de ces derniers jours passés sur les côtes africaines
les larmes de mère me voyant partir sur des terres lointaines
ce zodiac, moi dessus accroché aux autres halagas
nos cris d'joie une fois arrivés sur les rives de Malaga
c'n'est que le début du périple dans des conditions d'vie terrible
que j'me retrouve à Paris, dans un foyer derrière le périph'
à trois en sous location dans un espace restreint
vu l'coût du loyer, mon taf au black et le peu de soutien
tous dans le même cas portugais, sénégalais
des patrons avares sur le marché, nouvelle main-d'oeuvre à exploiter
malgré ça, le temps passe je met de l'argent de côté
j'espère chérir ma femme, pouvoir la ramener à mes côtés
mais tout rêve a son revers, c'est pas la vie que je voulais
trimer du mat' au soir évitant les contrôles d'identités
la barrière de la langue a fait vite de moi un exclu
le clando que t'as sûrement vu dans le métro ou au coin de ta rue.

REFRAIN

YWILL :
Sans abris, clodo, miséreux, appelle-moi comme tu veux
le 115 sonne occupé, mon estomac sonne creux
donne-moi une pièce si tu peux, du tabac et des yeuf
avant j'avais l'taf, les amis, la mif même une meuf
ici les amours sont déçus, les hommes d'affaires déchus
les artistes incompris, les âmes perdues
du licenciement à la rue il n'y a qu'un pas
certains ne font plus la différence entre nous et les rats
à défaut d'chaleur humaine y a des bouches d'aération
des lavoramas, des halls d'entrées, des métros, des stations
des foyers d'hébergement, des aires de désolation
où tu ne dors que d'un œil entre les vols et les bastons
on crée du répulsif pour nous expulser
on donne du fil à retordre au samu-social aux éducs-spé
méprisés, insultés, condamnés à arpenter
la ville comme un fantôme sans maison à hanter.

REFRAIN
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