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Ils se sont exilés. Ont trimballé leurs pénates de Val-d'Or à Val-David, de Joliette à Grenoble. lls ont roulé, erré, sacré. Z'ont perdu le Nord et l'ont retrouvé. Puis ils ont repris la plume et le micro, shiné leurs moustaches et réinvesti leur studio. Forts de quatre ans de tournée, les cinq têtes heureuses de Madame Moustache nous reviennent avec Maison Mobile, premier extrait pop-festif de l'album du même nom à paraître le 28 août prochain.

«C'est une folle histoire de fou / J'ai mis sous ma maison des roues / Laissé le solage au voisin / C'est une piscine pour ses gamins»

«C'est un autre récit fou de folle / J'ai mis ma maison dans mon sac / Je suis en piste, je vise l'envol / Je m'arrêterai si je croise un p'tit shack»

Hymne à la liberté, poésie pour highway, ce doigt d'honneur aux destins pré-formatés est signé Geneviève Néron (voix, basse) et Guillaume Duchesneau (violoniste, aussi auteur de la musique originale). Chanson pop-rétro dansante aux accents cajuns rythmée par la batterie indo-tribale d'Ugo Di Vito, Maison mobile témoigne de la rencontre entre la guitare trash-country de Mathieu Vigneault et les origines louisianaises du réalisateur Érik West-Millette (Bïa, Marie-Jo Thério). Son «Oh By, Oh By O» scandé en harmonie par Julie Ross (guitare acoustique, voix) et Geneviève Néron rappelle un mantra issu des bayous. Et invite à la cavale.

Après Au nom du countr(i) -- premier album paru en 2008 -- l'impétueuse formation a donné plus de 400 spectacles, foulé le Vieux Continent, ratissé le Québec d'Est en Ouest, mis le party dans les bouis-bouis de campagne et galvanisé les foules des festivals. Avec Maison mobile à sortir l'automne prochain, Madame Moustache nous offre un album plus mature que le précédent, des textes plus trash et plus intimes, comme autant de petites histoires tissées on the road et couchées sur un heureux amalgame de folk et de bluegrass.