DESCRIPTION:
Cyril Duclos joue ' improvisation n°1 ' de Django Reinhardt, Paris le 27 avril 1937.

Un morceau légendaire de Django.

Il s'agit sans doute de la première improvisation répertoriée de Django, une pièce exceptionnelle à bien des égards. D'abord, il est important de comprendre le contexte technologique : à l'époque, les enregistrements se faisaient sur des disques « 78 tours » et l'ingénieur du son prévenait Django d'un signe pour lui signifier que l'enregistrement devait se terminer, la durée étant limitée. Et Django s'adapte avec un brio incroyable, capable d'imaginer et d'improviser instantanément et en direct un final royal à son improvisation magique.

La qualité d'écriture musicale de cette pièce est totalement stratosphérique, hors du commun, et plus encore quand on sait qu'elle fut improvisée dans ces conditions. A mon sens, ce n'est pas seulement une œuvre musicale majeure mais probablement une des pièces les plus importantes de toute l'histoire de la musique de guitare. Ce morceau devrait être étudié et analysé dans les conservatoires tant son cheminement harmonique est prodigieusement riche, fabuleusement original, extrêmement audacieux et miraculeusement équilibré. Tout ceci est digne des meilleures œuvres et des plus grands compositeurs, avec de surcroit un supplément d'âme, supplément divin.

En ce qui concerne l'exécution de la pièce, beaucoup de guitaristes ont essayé de la jouer, mais je pense qu'aucun à ce jour n'a égalé la perfection de Django ; et presque cent ans plus tard, il est maintenant plus que probable que cela n'arrivera jamais pour la simple raison que c'est impossible. Il est particulièrement difficile de comprendre en terme de position et de technicité digitale puis de réaliser avec une main valide ce que pouvait faire Django avec sa main gauche atrophiée.

Et le coup de plume de la main droite est également d'une intensité inégalée. Mon interprétation est donc un humble hommage, une modeste approche.



Je vous remercie pour votre attention et vous souhaite une bonne écoute !

Cyril Duclos.