ALAN

Location:
RENNES, Bretagne, Fr
Type:
Artist / Band / Musician
Genre:
Folk / French pop
Alan Corbel est avant tout un être qui aime à écouter les autres : les écouter pour les comprendre, les comprendre à tel point qu'ils lui donneront envie. "Chacun des défis que je me suis lancé a été motivé par une rencontre avec quelqu'un".
Son parcours est peu commun : tombé en amour pour la musique classique (sonates pour violons et violoncelles de Beethoven, Prokoviev.) à l'adolescence, il s'intéresse bien plus à la façon des instruments qu'à leur pratique. C'est donc très logiquement que cet ancien matheux décidera quelques années plus tard "d'enfin se servir de ses mains", en apprenant le métier de luthier, en Angleterre. Subsiste néanmoins un léger complexe vis-à-vis des virtuoses, dont la technicité, qui à ses yeux lui fait défaut, ne masque pas toujours, pour autant, le manque de créativité. C'est sans doute pourquoi, quand on lui demande quelles attaques l'atteindraient, Alan répond que c'est "le manque d'originalité" qui lui fait le plus peur. "Quand on compare ma musique à celle de Jeff Buckley, d'Elliott Smith ou de Patrick Watson, bien sûr que ça me flatte, et que ça me met la pression ! Mais j'avoue que j'aimerais surtout me démarquer par ma touche personnelle." Alan Corbel est d'ailleurs un touche-à-tout qui ne reste jamais en place. Non content de changer régulièrement de lieu de vie, il a exercé divers métiers : cuisinier, assistant-décorateur, serveur, luthier. "En dehors de la musique, je suis incapable de me sédentariser. Cette liberté est à double-tranchant, parce qu'elle implique une certaine précarité, mais au moins, je ne me sens pas enfermé. Bien que ce soit le plus grand cliché en matière de poésie, il est évident que l'œuvre de Rimbaud a eu un impact sur mes désirs de lire, d'écrire, de m'échapper. S'échapper de qui et de quoi, je crois chercher encore la réponse dans la fuite et le mouvement. Peut-être n'est-ce qu'un prétexte après tout."
Après avoir écrit et composé pour d'autres artistes, c'est bien son univers qu'il a l'intention de dessiner aujourd'hui. C'est sa rencontre avec Soazig Le Lay qui a marqué un tournant : elle joue sur un violoncelle qu'il a lui-même fabriqué, puis lui demande d'écrire pour elle : ils forment alors le duo Mégalux, et c'est dans la musique folk qu'Alan se (re)trouve. Depuis lors, il écrit en anglais, après avoir utilisé sa langue natale pendant des années (poèmes et chansons). Les textes de Corbel sont empreints de mélancolie, et quand on lui souffle qu'elle est souvent écornée par de nombreux clichés, il rappelle que "dans la mélancolie, il y a une charge émotionnelle qui n'existe nulle part ailleurs, bien plus forte que la tristesse. Je ressens tout ça dans la musique du Velvet Underground, 16 Horsepower, de Bjork, Beth Gibbons, Tom Yorke. Il y a du génie chez chacun d'entre eux." Le 1er EP d'Alan Corbel a été réalisé par Edith Fambuena : "la présence d'Edith me rassure et m'apaise plus qu'elle ne m'impressionne. Bien sûr j'ai beaucoup d'estime pour ses collaborations passées, mais je suis plus marqué par ce qu'elle m'apporte. Elle comprend où je veux en venir, et me mène plus loin que là où j'oserais aller par moi-même."
Quand on a rencontré Alan, il s'est tu longuement, observant son environnement : seules ses mains parlaient pour lui, discrètement mais sûrement. Puissent vos mains se taire en l'écoutant.



First and foremost, Alan Corbel is the kind of man who loves to listen to others in order to understand them, understand them so much so that they inspire him. "Every time I've challenged myself, I was motivated by someone I'd met."
His journey is rather unusual: as a teenager, he fell in love with classical music (violin and cello sonatas from Beethoven, Prokoviev, etc.) but he took greater interest in the instruments' making than in learning how to play them. So it was logical that a few years later, this former math student decided, "to finally use his hands" and learnt instrument making in England. He still keeps a slight inferiority complex towards virtuosos whose technical skills – something he thinks he's lacking in – don't always hide a shortage of creativity. This is probably why, when asked which criticism could hurt him, Alan replies he's scared the most by "the lack of originality". "When I'm compared to Jeff Buckley, Elliott Smith or Patrick Watson, I'm flattered, of course, and I feel the pressure! But I admit I'd particularly like to set myself apart with my personal touch."
Alan Corbel is indeed the sort of guy who's into everything and can't stay still for very long. He regularly moves, but has also worked at various jobs such as cook, set designer assistant [je ne sais pas s'il a été décorateur au ciné, comme j'ai traduit ou décorateur d'intérieur. A vérifier avec lui, donc – ndt], waiter, instrument maker, etc. "Besides music, I can't settle on something. It's a double-edged kind of freedom that leads to a certain precariousness, but at least, I don't feel trapped. Even though it's the biggest cliché about poetry, it's obvious that Rimbaud's writings have had an impact on my desire to read, write and break away from it all. Break away from whom and what? I think I'm still looking for an answer in my constant flight and motion. Maybe it's just a pretext after all."
After writing songs for other artists, he's now determined to create his own world. His encounter with Soazig LeLay has been a turning point for him: she played a cello he's made, then she asked him to write for her. They decided to start a duet, Mégalux and Alan found (again?) his real self in folk music. He's been writing in English since, after using his mother tongue for years (in poems and songs).
Corbel's lyrics have a certain melancholic quality and when he's told it's often altered by numerous clichés, he reminds you that "in melancholy, there's an emotional power, much stronger than sadness that can't be found anywhere else. I hear it in the Velvet Underground, 16 Horsepower, Björk, Beth Gibbons or Thom Yorke's music… There's an element of genius in all of them."
Edith Fambuena has produced Alan Corbel's 1st EP: "I was reassured and comforted more than really impressed by Edith's presence. Of course, I have a lot of respect for her past collaborations, but I'm more impressed by what she gives to me. She understand where I want to go and takes me farther than where I'd dare to go on my own."
When we met Alan, he kept silent for quite some time, just watching his surroundings: his hands were doing all the talking, quietly but surely. May your hands keep silent while you listen to him.



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