DESCRIPTION:
Song : Grappes égarées
Album : Death on the wax - 2004
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Lyrics :

Je ne vois plus l'horizon, j'ai perdu la raison,
je suis le raisin rattaché à une de ces grappes égarées
sur lesquelles aucune saison n'a plus d'incidence ni d'influence,
d'où cohérence dans le décalage qui me caractérise :
J'attise l'incendie, je carbonise avec véhémence
l'irritante arrogance du gratin privilégié qui maintient
en toute impunité le reste du vignoble
figé dans son ignorance, fixé dans sa carence intellectuelle,
par protubérance sonore visuelle, paradoxale conséquence :
le désert culturel gagne du terrain...
viens, si tu veux, je t'emmène dans mon réseau de tunnels souterrains...

Pour une p'tite balade dans les catacombes : chausse tes pompes de terrain !
Trouve l'alternative à toutes ces voix trop directives.
Je m'active tel un lombric clandestin,
dans c'te complexe dédale de galeries que la taupe entretient.
Les vignes au-dessus de ma tête ont jauni : le sol y est malsain.
Le terreau dans lequel j'évolue s'appauvrit, c'est certain.
Les ressources de la création et les sources de l'inspiration s'épuisent :
Le paysage artistique se banalise...
C'est vers ça qu'on va, vers ça qu'on tend,
d'après ce que j'entends, ce que je comprends :
Régime de famine à plein temps pour tout ou partie des intermittents.
Dynamique drastique de la censure donc on réplique
en creusant des tranchées, en se terrant dans des terriers
afin de former dans cette obscurité un réseau de maquisards hypogés.
Mais capables de s'exposer à la lumière du jour
et ainsi d' faire connaître leur musique lors de prestations scéniques,
lors de prestations scéniques...

Pas besoin de pancarte « applause »,
pour faire en sorte que l'audience explose.
Telle est la science, loin d'être infuse, que l'on diffuse à haute dose,
en osmose avec la foule et face à elle on se défoule, on refoule notre timidité.
Dès qu'on foule du pied le sol de la scène,
le plancher se transforme en bois de cèdre : signe d'incorruptibilité,
on assouvit notre appétit de flexibilité corporelle et d'acuité sensorielle,
en activité comme M.D.M., survoltés sur nos jambes frêles.

Vertical mouvement de la boîte crânienne comme pour un acquiescement,
les cervicales devenant fonctionnelles, opérationnelles
et parées à l'encaissement de chaque coup de kick,
de chaque claque de caisse claire.

Cette houle humaine qui déferle me fout les boules et m'amène
à devenir un véritable schizophrène de la scène.
Un phénomène de métamorphose et de nymphose,
donc pose toute rationalité de côté, faut y aller : J'ose !

Bienvenue dans mon univers de psychose
dont la cause est liée au dédoublement de ma personnalité,
ou plutôt à l'abandon de cette entité psychique qui me sert d'identité,
orchestrée par la perte de tout repère physique.

Le corps se fond dans cette masse de son,
qui fixe la pulsation cardiaque ainsi que la compression artérielle.
Equalisation des pistes... La connexion synaptique passe par un signal électrique... Défragmentation des circonvolutions cérébrales...
T'as checké l'analogie entre la machine et l'animal ?