Charles Baudelaire - Le spleen de Paris - Epilogue - Video
PUBLISHED:  Jun 29, 2013
DESCRIPTION:
Charles Baudelaire 1821-1867
Petits poèmes en prose (Le Spleen de Paris), recueil posthume de poèmes en prose publié en 1869.
Epilogue - la dernière pièce du recueil, la seule qui soit en vers. Il est aujourd'hui établi que Baudelaire n'avait pas prévu d'inclure l'épilogue dans le recueil.

Eric Athamnia, voix
Patrice Reich, piano

Composé par les interprètes.

Pour cet épilogue chargé de violence et de tourments, nous avons choisi une mise en musique dans un style expressionniste largement atonal.
Ce style nous a semblé être le plus à même de dépeindre les enfers et la torture de l'esprit.
Eric Athamnia utilise une palette d'effets vocaux à l'expression exacerbée : parlé, chanté, parlé-chanté (sprechgesang), murmuré, susurré, crié, voix fry, graves, aigus, voix tremblée, etc...

Structure du morceau :
après une courte introduction, le texte est présenté en entier, dans l'ordre.
Les deux premiers vers de chaque tercet commencent par une basse La, et le troisième par une basse Do, mais la musique est tout de même atonale avec un tempo libre.
Vient ensuite une partie où des mots du texte sont utilisés dans le désordre, en les répétant.
La partie piano utilise une base d'accords parfaits, avec un motif de quatre accords wagnériens transposés trois fois, soit seize accords, répétés quatre fois au total.
La première fois, les accords sont simplement plaqués puis la main gauche joue basse et accords et la main droite des mélodies torturées de caractère rythmique.
Il y a après un da capo en guise de coda, avec le premier et le dernier tercet, qui se termine avec des réminiscences de tonalité.


Voici le texte complet de cet épilogue :

Le coeur content, je suis monté sur la montagne
D'où l'on peut contempler la ville en son ampleur,
Hôpital, lupanars, purgatoire, enfer, bagne,

Où toute énormité fleurit comme une fleur.
Tu sais bien, ô Satan, patron de ma détresse,
Que je n'allais pas là pour répandre un vain pleur;

Mais comme un vieux paillard d'une vieille maîtresse,
Je voulais m'enivrer de l'énorme catin
Dont le charme infernal me rajeunit sans cesse.

Que tu dormes encor dans les draps du matin,
Lourde, obscure, enrhumée, ou que tu te pavanes
Dans les voiles du soir passementés d'or fin,

Je t'aime, ô capitale infâme! Courtisanes
Et bandits, tels souvent vous offrez des plaisirs
Que ne comprennent pas les vulgaires profanes.
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