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Le soleil ce jour-là avait mis en rayons
Ses feux les plus ardents, du suffocant du plomb
Le quidam rasait la muraille
Surgissant accablée et tombant dans mes bras
Une jeune ingénue sitôt me murmura
Vite de l'ombre je défaille

Venez lui dis-je allons je connais hors d'ici
Un ubac accueillant, vous serez à l'abri
Du soleil et de ses outrances
Et nous voilà partis vers un endroit secret
Propice à l'effusion, où l'on joue sans compter
Sans regarder à la dépense.

Aussitôt arrivés, la belle tour à tour
Fit voler sur le pré la soie et le velours
Elle délaça d'une main preste
Je suffoque fit-elle malgré l'ombre et je dois
Ôter ce qui ne sert, m'alléger de ce poids
"Ôtez tout Madame et le reste"

La voyant presque nue qu'eussiez-vous fait sinon
Comme moi suggéré que l'ultime linon
Qu'elle gardait comme contenance
Disparut dans l'instant, ce fut fait et je dus
Constater que mon sang amorçait comme un flux
Rien d'étrange en ces circonstances

Passons sur les détails vrai quel fieffé goujat
Ferais-je vous narrant le fil de nos ébats
Pour le déduit oublie la prose
Apprenez toutefois, phénomène inouï
Les fleurs qui ce jour là avaient tout vu, tout ouï
Ne se sont plus jamais écloses

La belle s’éclipsa aux premières nuées
Je ne reverrai plus mes amours ombragées
Il se peut que je le regrette
Reviennent ces moments, revient ce jour béni
Où je dus au soleil d'aimer celle qui fit
De ma vie soudain une fête

J'ai connu depuis lors bien d'autres rendez-vous
Enlacé plus qu'assez, embrassé tout mon soûl
Rien qui ne pu me satisfaire
Bien que furtivement la belle soit passée
De mon cœur il se peut qu'elle ne sorte jamais
La place est prise rien à faire