La Grenadière - Marche du Premier Empire - Video
PUBLISHED:  Jun 01, 2015
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La musique militaire du Premier Empire est l'héritière directe de celle de la Révolution plus encore que de l'Ancien Régime (d'ailleurs, l'ordonnance des fifres et tambours est celle de Louis XVI). Certes, la composition d'une fanfare n'a pas changé depuis l'Ancien Régime, mais le style, lui, a changé, et les vieux airs, trop connus, ont été proscrits comme « aristocrates », et il a fallu faire appel à de nouveaux compositeurs pour en créer de nouveaux. Le résultat a été une musique plus enlevée, peut-être, que celle de l'Ancien Régime. Le rythme du pas est resté le même (60 pas/minute, le même que la Légion étrangère aujourd'hui), mais une nouvelle caractéristique apparaît : le rôle donné au tambour, qui ne se contente plus de donner le rythme de la marche ou de faire l'accompagnement; il a maintenant des morceaux pour lui seul, qui seront encore développés sous l'Empire.
Les grands compositeurs de musique militaire de l'époque révolutionnaire sont au nombre de trois, plus un quatrième, surtout important pour l'Empire. Le plus connu de la période révolutionnaire est certainement Méhul; né à Givet en 1763, mort à Paris en 1817, il a donné des hymnes révolutionnaires, en particulier le Chant du départ et le Chant du retour. Mais il ne faudrait pas oublier Gossec (1734-1829), qui a laissé des hymnes révolutionnaires, mais surtout la Marche lugubre pour la réhabilitation des victimes de Vouillé, qui marque une date dans l'histoire de la musique et surprend par son aspect si moderne. Catel (1773-1830), élève de Gossec, fut encore plus fécond en musique militaire, puisqu'on lui doit de nombreuses marches militaires, des pas de manoeuvre, une symphonie militaire, etc.
Le Consulat et l'Empire ne ralentiront pas, loin de là, la création en matière de musique militaire. Le Premier Consul puis l'Empereur a besoin de marches pour les circonstances strictement militaires, mais aussi pour d'autres cérémonies qui prennent alors un tour résolument militaire, puisqu'elles s'accompagnent toujours d'une revue de la Garde. C'est ainsi qu'apparaissent des morceaux comme la Marche consulaire, oeuvre de Guillardel, chef de musique des grenadiers à pied de la Garde des Consuls, mais aussi des batteries de tambour, comme la Batterie d'Austerlitz, le Rigaudon d'honneur, la Grenadière et la Carabinière, ou des marches, comme la Marche de la Garde consulaire, ou la Marche des Éclopés, dont on ne connaît pas les auteurs. En ce qui concerne la composition, précisément, la période est dominée par deux personnages qui ont beaucoup composé pour la Garde. Il s'agit d'abord de Michel-Joseph Gebauer. Né à La Fère-en-Tardenois en 1762, il est hauboïste à la Garde suisse à l'âge de quatorze ans, puis musicien à la Garde nationale de Paris en 1791, professeur au Conservatoire de 1795 à 1802; chef de musique au 1er régiment de grenadiers à pied de la Garde en 1804, il meurt en 1812 au cours de la retraite de Russie. Compositeur très fécond, il a laissé plus de 200 titres, marches militaires et pas de manoeuvre surtout, parmi lesquels trois sont plus connus : un pas de manoeuvre et notamment deux marches, dont l'une fut jouée par la musique des grenadiers à la bataille de Leipzig et l'autre accompagna le dernier effort de la Garde au soir de Waterloo. L'autre compositeur qui domine cette période est David Buhl; né près d'Amboise vers 1781 (on ne sait ni le lieu ni la date de sa mort), il fut professeur à l'école des trompettes du roi, à Versailles, trompette à l'Opéra et au Théâtre-Italien, chef de musique aux gardes du corps de Louis XVIII. Il a laissé, outre une méthode de trompette, quelques marches, une ordonnance des trompettes qui servit sous l'Empire et dont de nombreuses sonneries sont encore utilisées de nos jours, comme la Marche, L'Extinction des feux, le Réveil, etc. Il a aussi composé des sonneries pour les occasions spéciales, comme La Victoire est à nous, qui retentit au soir d'Austerlitz ou A l'Étendard, Pour l'Empereur dont l'une fut jouée à Fontainebleau au soir de l'abdication de 1814. Mais on lui doit surtout un chef-d'oeuvre, hélas peu connu! qui s'intitule Marche pour cornets, qu'il avait écrite pour la musique des chasseurs à pied de la Garde.
En dehors de ces deux géants de la musique militaire, on peut citer le nom de Le Sueur, à qui on doit la Marche pour le Sacre et le Couronnement, Paer, qui composa les marches pour le mariage de l'Empereur et de Marie-Louise; Cherubini, qui composa La Favorite, laquelle devint la marche des Pupilles de la Garde impériale.
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