Charles Dubé fabrique des chansons comme des morceaux d'humanité. Idéaliste serein, son optimisme est fondé sur sa connaissance de l'âme, de ses défaillances et de ses forces. Il ne cède pas au cynisme, il choisit de voir en face les dangers, les tristesses et d'y répondre avec des douceurs, le regard allumé, habité du désir de faire mieux. Ou, simplement, d'être bien.
Sa manière d'écrire appelle le dialogue et donne le goût de la liberté. Par la sincérité des mots et la fraîcheur invitante de la musique. Sa sensibilité d'artiste s'incarne avec intelligence pour nommer la nature, celle de la terre et celle de l'humain, dans ce qu'elle a de plus fragile, leur entière et complexe beauté.
Né d'une mère pianiste, peintre et professeur de français, d'un père mathématicien diplômé de littérature, Charles se met très tôt à la guitare classique. À Ste-Adèle, il grandit entre un frère et une sœur, et profite des ateliers d'art et de théâtre offerts par ses parents aux enfants des alentours. Il écoute Bach et Mozart, il lit Saint-Exupéry et Camus. Le jeune homme joue toujours de la musique, mais il entreprend des études en sciences humaines. Psychologue accompli, il privilégie l'art-thérapie tant avec les touts petits qu'avec les ados, et chante pour ses amis les fins de semaines, autour du feu. Puis, à 33 ans, suite à un passage fort remarqué au Festival en chanson de Petite-Vallée, il signe son premier album réalisé par Rick Haworth. Réverbère, le titre éponyme, est nommé chanson de l'année à Ma première Place des Arts. Il est récipiendaire des prix Étoile-Galaxie, Acadie-Rideau et Musicaction 2005 pour son spectacle du même nom, et il est récompensé au Festival Pully-Lavaux en Suisse du prix Guy-Bel du meilleur auteur-compositeur-interprète. C'est qu'il a cette rare qualité d'écoute qui transforme ses spectateurs en acteurs, sa générosité est contagieuse et ses chansons transportent, pas très loin à côté du bonheur.
Dans son deuxième album, Charles Dubé a précisé encore plus sa pensée et a ancré davantage sa musique dans une poésie directe et des mélodies touchantes qu'il a confiées au réalisateur François Lalonde (Lhasa, DobaCaracol).
Dans le troisième album que Charles Dubé présentera cet automne, les lignes sont épurées et les horizons sont larges. Réalisé par Rick Haworth et Jocelyn Tellier, cet opus est placé sous le signe des temps clairs, de la lucidité et de la tendresse humaniste retrouvée, enfin. Nous vient alors l'envie de marcher avec un ami, comme ça, pour jaser et être heureux.
