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x SI LE CIEL OFFRE UNE ECLAIRCIE x

Tu ne sais pas ce qu'il y a derrière le nuage / derrière la brume quand elle se lève
Que tu me vois, qu'elle me soulève / le coeur de me savoir sans fard
Quand je tourne le dos au soleil / quand je me verse un verre le soir
Pour le boire seule pour mettre en veille / et en bouteille les idées noires
Toi tu vois pas derrière la brume / parce que c'est un peu fait exprès
Les colères que parfois j'écume / au coin de mes lèvres gercées
Je les étouffe elles me consument / elles partent en cendres et en fumée
Elles se confondent avec la brume / et brûlent encore dans mes pensées

Alors parfois je me brise, à l'abri des lumières / je est un autre qui me désespère
Et je traîne à l'arrière / et je traine mon coeur /je vois les autres par la vitre
Ils avancent sans douleur / ils avancent vite
Je vois les autres oui / qui me devancent, qui me quittent

En vrai je crois que personne ne part / c'est nous qui nous abandonnons
Et si parfois j'aime plus les gens / c'est que dans le fond j'aime plus ce que je suis
Quand c'est serré à l'intérieur / que ça devient tout dur
Que mes mains sont des poings que je mettrais bien dans ma figure
Et que je me dis qu'on est personne et inutile / qu'on est à peine un courant d'air. Que finalement on est fragile /que notre essence est fait de verre.

Il n'y aura pas de revanche, mais des détournements, des descentes folles
Des feux d'été, des feux d'hiver qui feront rougir le coeur
Il n'y aura pas de dimanche, mais que des mercredis
Avec des rires trop grands pour nous et des bonnes femmes de neige
Qu'on verra fondre si le ciel offre une éclaircie
Il n'y aura pas de deuxième fois, que des premières
Parce qu'on ira chercher dans les moindres détails ce qui est différent
Ce qui fait qu'aucun jour se ressemble ou bien on meurt
Dans les yeux, dans la bouche, les narines et sur la peau.

Alors parfois je me brise, à l'abri des lumières / je est un autre qui me désespère
Et je traîne à l'arrière, et je traine mon coeur / je vois les autres par la vitre
Ils avancent sans douleur / ils avancent vite,
Je vois les autres oui / qui me devancent, qui me quittent

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