zora

Location:
PARIS - TOURCOING, Fr
Type:
Artist / Band / Musician
Genre:
French pop / Pop / Indie
Site(s):
Label:
2ZaA
Type:
Indie
Nouvel Album « Panaméenne » (T A / MVS-Anticraft) : disponible à découvrir d'urgence !!!
« A la base, on est deux. Moi, Zora Bensliman, avec ma voix garçonne et mon caractère bien trempé. Lui, Jean Fi, avec sa guitare et ses élucubrations. Ensemble, on concocte ces chansons où je me livre, par bribes, tout en peignant les travers de personnages attachants qui nous rappellent forcément quelqu'un. L'humeur est à l'humour tendre ou corrosif, souvent, au parler franc, toujours. »



Après Bout de Terre en 2003, ZORA revient avec un deuxième album tonifiant et généreux, parfois troublant de sincérité, alliant pop chaloupée, poésie gouailleuse, rythmes effervescents et ballades impressionnistes. Une musique énergique et sensuelle, résolument mutine, qui tend à nous rendre complice de leurs malices.



BIOGRAPHIE :
Avant-dernière d'une fratrie de 8 - sept filles pour un garçon -, Zora Bensliman a grandi entre l'école de la rue et celle de J. Ferry, à Roubaix, ville plurielle aux quartiers populaires. Elle se revendique d'une deuxième génération apaisée mais fière comme elle aime à le rappeler en se présentant d'emblée sur scène : « Je suis africaine… du Nord… de la France ! »



Vers l'âge de neuf ans, c'est un véritable coup de foudre pour un album, « Poème Rock » de Charlélie Couture. « La musique et la langue française sonnait tout en évoquant des images fortes d'apparence anodine. J'étais touchée par cette poésie brute et son accent si particulier. » Elle se rue ensuite sur les Gainsbourg, Brel, Nougaro, Dutronc, Jonasz, Lavilliers… Parallèlement, tout ce qu'écoutent ses aînées y passe : du reggae terriblement mélodieux et groovy des Steel Pulse ou Bob Marley, à la funk des années 80 sans compter les premiers Bowie, le punk hybride des Talking Heads, le rock rageur des Clash ou le swing velouté de Sade.



Quittant l'impasse d'une orientation scolaire inadaptée, elle multiplie les petits boulots de baby-sitter ou de serveuse, et se paye des cours de théâtre, par goût, par choix, comme on cherche à reprendre un peu d'air, à Lille tout d'abord (ville où elle croise Jean-Philippe Courtois au pied d'un certain beffroi), avant de partir en Belgique. Six années durant, la jeune femme travaille des textes d'auteurs à travers lesquels elle découvre la force des mots, leur musicalité mais aussi et surtout le plaisir d'être sur scène. Le destin commence alors à lui sourire : elle reçoit un premier prix à l'occasion d'un concours sur la RTBF nationale. Elle est au Conservatoire de Théâtre, lui, Jean Fi, étudie les Arts Plastiques. Poursuivant leur aventure commune à Tournai en Belgique, ils s'imprègnent de cette francophonie-là et ébauchent les premières chansons.



Le couple s'installe à Tourcoing près de l'école des Beaux Arts où Jean Fi poursuit ses investigations et c'est là, accompagné par une politique de la ville tournée vers la jeunesse et les musiques actuelles, que tout s'enclenche. Découvertes du Printemps de Bourges 98, on retrouve une Zora Bensliman transcendée sur scène, coiffée de gros rouleaux façon bigoudis (« un délire parti d'une séance à la cool avec un ami photographe ») et entourée d'excellents amis musiciens. Elle a déjà cette énergie bouillonnante qui la caractérise, cette présence éclatante et radieuse. La voix passe d'un velours exquis à une gouaille incendiaire quand elle vous appelle à réagir. Le ton est à l'humour, au décalage, aux petites provocations sporadiques, avec cette incontournable tendresse emprunte d'humanité dans le regard que l'on retrouve chez les plus grands, de Chaplin à Vian.



Stimulés par une nouvelle vague d'artistes rafraîchissants tels que Fred Poulet, Philippe Katherine, Mathieu Booggaerts, M, Clarika ou Paris Combo, Zora et Jean Fi écrivent et composent ensemble. Lui n'est pas encore sur scène mais s'active sur tous les fronts, tâte de la guitare et du studio et devient un temps professeur d'Arts Plastiques . Elle, va crescendo et séduit les publics : première partie de M- qui s'avèrera déterminante -, Juliette Gréco, Sapho, Zazie et une première apparition télé remarquée (Génération Hits sur M6). Ils tournent, tournent, apprennent le métier entre café concerts et petites scènes en France, en Suisse et en Belgique.



Premier enfant, ils emménagent à Paname. Recommandés par Matthieu Chédid (par ailleurs co-compositeur sur deux titres de « Panaméenne »), ils démarchent et préparent le premier album. A la réalisation, Stefan Mellino, compositeur et guitariste des Négresses Vertes, autre influence déterminante du duo pour leurs chansons festives et métissées. Un deuxième enfant né dès la fin des enregistrements et Bout de terre sort dans la foulée en 2003 sur le label WEA de Warner : authentique et généreux, à leur image, à la pop folk lumineuse saupoudrés de blues, bossa et world. La carrière du couple s'envole : sélectionnés par Fip et Rolling Stones, play-listé sur France Inter, Europe 1, RTL, ils enchaînent les premières parties (Charlélie Couture, Zebda, Tom Novembre, Tété, Kent, Gnawa Diffusion, Souad Massi, Beverly Jo Scott, Richard Bohringer), les festivals (Alors Chante, Les Francofolies, Le Printemps de Bourges, Tourcoing Jazz Festival) et enflamment de prestigieuses salles telles que La Cigale, L'Européen, Le Bataclan.



Marché en crise, conjoncture difficile et divergences artistiques poussent finalement le duo à revoler de ses propres ailes. Le temps d'apprendre à se confectionner un parachute – non doré pour le coup -, opération délicate quand on est déjà en-dehors de l'appareil, mais au combien revitalisante : le couple entame la production du deuxième opus.



Car c'est un petit miracle ce nouvel album. Entièrement autoproduit et enregistré à La Cave, leur repaire situé dans un sous sol de Montreuil City, en proche banlieue panaméenne. Treize titres aux accents pop et gouailleurs, avec un goût pour l'ironie mordante et l'invective dessalée. Ce côté doux amer du désenchantement serein mêlé à la volonté farouche de communiquer un bonheur de vivre évident, bien ancré dans le réel. Le verbe est décomplexé, épinglant joyeusement quelques sujets sensibles : la dépression, l'angoisse chronique (« Jamais content », « Le mouron »), l'égalité des chances (« Le magicien d'Oz »), l'équilibre homme-femme (« L'amour noir »), la susceptibilité des hommes (« Susceptible »), la mixité, l'émigration (« Le rouge à lèvres », « Fil minem »), le mercantilisme, la surconsommation (« Je m'emballe », « Pas besoin »). On ressent l'urgence d'un retour à l'essentiel et une implication totale : écriture, composition, enregistrement, réalisation sont à mettre à leur actif, tandis que Zora s'accompagne à la guitare sur « Silence austère » et « Fil minem ». Ce dernier, écrit dans le dialecte maternel, et enregistré live au Spendi'd Studio, est d'ailleurs emblématique et porteur d'une résonance unique.
Enfin, on aurait tord de ne pas souligner le facétieux duo chanté par Jean Fi et Zora (« Super la mer »), le temps d'une bossa pop sur fond de sirtaki, aux bruitages improvisés pour l'ambiance… balnéaire.



Les prises additionnelles et les mix ont été confiés à François Baurin, ancien du Studio Warner, qui a su catalyser leurs aspirations sonores. Pour la petite histoire, il partage son studio avec les locaux de répétition de L'Orchestre du Splendid. Jean Fi : « C'était improbable de traverser le hangar où sont entreposés les anciens décors et costumes de la Salsa du Démon avant d'entrer en cabine et d'y découvrir le piano d'un certain Michel Colucci que la troupe accompagnait à ses débuts. La plupart des pianos de l'album ont été joués dessus. »
« Panaméenne » doit aussi beaucoup à deux multi instrumentistes et fidèles compagnons de route : Alex Bug, génial et prolifique artiste aux ongles multicolores – c'est lui la voix guest sur le premier morceau - et Mehdi Bennadji, premier batteur du groupe, venu prêter main forte aux guitares et claviers Rhodes.



Du saisissant funk hip – mais pas hype ! - pop qui ouvre l'album (« Pas besoin »), bricolé autour d'une guitare folk et de gimmicks électro obsédants, jusqu'à la confession ultime d'un guitare-voix feutré aux envolées poignantes (« Silence austère »), il flotte sur cet album un vent de liberté au sémillant parfum de pop revigorante, épicée, zébrée de noir et de blanc. A l'instar des influences mâtinées du duo, s'y dessine l'expression d'une féminité riche, inspirée, moderne, en un mot, captivante.
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