Vaguement la Jungle

Mon premier a le soufflet à bretelles, le tee-shirt à Johnny et presque la tronche de Blanchard. Mon second a la corde sensible, le Stradivarius qui le hante et la fougue nécessaire pour postuler au Quatuor, des fois que d’un coup d’archet ils se décident à enfin passer la cinquième.



On a dû croiser mon troisième comme doublure lumière chez Anna et le roi ou comme fine baguette (et fine gâchette il va de soi) sur le plateau des 7 mercenaires : pas de raie au milieu, le crâne lisse comme un oeuf, un as de la batterie que ce Youl-là. Quant au quatrième, on dit qu’il n’y a vraiment que le chapeau qui, chez lui, soit un tantinet mou.



Il serait ex première guitare de Mike Brant mais rien n’est jamais sûr, tout n’étant chez lui que très, très vague passé… Mon tout est tout un monde, univers dangereux aux contours flous, eaux mouvantes, émouvantes, qui parfois font tsunami. C’est encore vague. De fait nos quatre se nomment Vaguement la Jungle.



Leur rencontre était entre toutes improbable. Le pire,c’est qu’elle est probante. Comme quoi les sentiers lumineux du show-bizz sont pavés de hasards heureux.



Ce n’est pas pour rien qu’en guise d’anniversaire

– le 10e depuis le grand buz –, nos amis s’offrent un live avec d’authentiques morceaux de bonheur dedans et, quitte à faire, quelques inédits discographiques (des reprises de Boby Lapointe comme d’Érik Satie). Une galette qui est comme mise en bouche aux allures apéritives…



Michel Kemper