Sous la lumière vacillante d'un candélabre poussiéreux, des pages se font feuilleter par trois esprits fébriles. L'un d'entre eux tient "Le petit dictionnaire de l'étrange", un autre parcoure "Magick" de l'occultiste Aleister Crowley et le troisième sillonne les pages des "Fleurs du mal" de Charles Baudelaire. Quelques instants plus tard, le petit trio accouchera du nom qui les désignera. Sur cette feuille de papier jaunie où chacun fait pleuvoir sa tempête d'idées noires, s'entrecroisent deux mots : "Jardin" et « "Mécanique". Les regards, à leur tour, se croisent. Cette musique où la violence se marie à la romance, où les sourire ont des canines et où les larmes sont acides. cette musique qui fleurit sous la lumière de la créativité et qui est construite avec autant de précision qu'une machine de guerre. cette musique sera désormais celle de "Jardin Mécanique".
Le trio a une idée fixe : repousser les limites de leur arts. Chacun d'entre eux est chanteur, multi-instrumentiste, compositeur et a un intérêt particulier pour le cinéma. De plus, certains ont du talent dans les lettres, d'autres dans les arts visuels. Il s'agira donc de mettre tous ces talents et intérêt à profit.
Au fil de plusieurs années de réflexion, d'écriture et de recherche, Philippe Coulombe, Francis Gagnon et Sylvain Sicard de Carufel mettront au point une formule de spectacle très originale. Un spectacle musical et théâtral où chacun des membres du groupe, bien que munis de leurs instruments, tiendra un rôle dans l'histoire.
C'est à cheval entre le concert rock traditionnel et l'Opéra rock que naîtra le premier Spectacle de "Jardin Mécanique" intitulé "La sinistre histoire du théâtre Tintamarre" ainsi que l'album du même nom.
Bien qu'elle appartienne à la grande famille du rock, la musique de "Jardin Mécanique" s'épanouit au carrefour d'une foule d'influences musicales, tel un étonnant caméléon qui se pare de couleurs contradictoires sans jamais renoncer à son identité propre. Si elle se teinte parfois, des harmonies de Chopin, de Tchaikovsky et de Shostakovitch, elle rappelle aussi les trames sonores des films les plus sombres du réalisateur Tim Burton. Dans l'univers de Jardin Mécanique, il n'est pas rare d'entendre une valse relayer une marche militaire, enflammant une spirale sonore virevoltante et imprévisible qu'animent des harmonies vocales multiples et des changements d'atmosphère radicaux. Quant aux textes, qui visent un calibre littéraire, ils empruntent notamment à Baudelaire un peu de son vocabulaire romantique et décadent, à Jacques Brel, son sarcasme, et à Loco Locass, ses assonances.
« "Jardin Mécanique" est à présent prêt à brûler les planches!!
