Puggy

Location:
FR
Type:
Artist / Band / Musician
Genre:
Rock
Site(s):
Label:
Talkieo
Type:
Indie
On se souvient d’un l?gendaire concert de Dylan lors duquel l’artiste, devenu le grand ma?tre du folk, choqua la plan?te en brandissant une guitare ?lectrique : l’histoire de Puggy, trio belge encore m?connu en France, pourrait proposer le sc?nario inverse. Car si les jeunes hommes- l’Anglais Matthew Irons, le Fran?ais Romain Descampes et le Su?dois Egil ? Ziggy ? Franzen, r?unis logiquement dans la capitale europ?enne, ont aiguis? leurs instruments en se produisant en premi?re partie des Smashing Pumpkins ou d’Incubus, c’est semble-t-il pour encore mieux revenir ensuite ? une pop essentielle, d?pouill?e, m?lodieuse et intimiste, sans disto ni chichi.



S’inscrivant dans la lign?e d’artistes comme Ben Folds, Eels, ou m?me du regrett? duo londonien Ben&Jason, vrai tr?sor cach? de la pop anglaise des nineties, Puggy d?voile un songwriting ?rudit, cherche l’?nergie sans les artifices, l’?motion dans le martellement acoustique du bois. Ici pas de guitare satur?e, mais un piano baroque, une voix virevoltante et des formats impr?visibles comme chez Arcade Fire, pour au final un flacon aussi important que l’ivresse- d?marche remarquable ? l’heure de l’auto-tune, du gros rock qui tabasse et du lyrisme pompeux. A m?me pas trente ans, le trio affiche ainsi d?j? une vraie maturit? et un CV bien garni- cursus qui lui vaut d’?tre le premier groupe sign? en France sur Casablanca, reprise du fameux label de Los Angeles qui publia dans les ann?es 70 quelques disques de disco-pop mutante : Kiss, Diana Ross, Giorgio moroder, Parliament…



Pourtant, c’est bien aux gros rockeurs d’Incubus que le groupe doit une partie de sa naissante popularit?- et l’histoire vaut son pesant de cacahu?te. Apr?s s’?tre produits au festival Couleur Caf?, le groupe doit quitter le site car un incendie s’est d?clar?. Cons?quence : une c?l?bre cha?ne c?bl?e n’a pour unique solution que de se rabattre sur la seule prestation film?e ce soir-l?- la leur-, et diffuse des extraits du concert du trio pendant tout le weekend. La chance aura voulu qu’au m?me moment les Am?ricains d’Incubus se trouvent devant le poste de t?l?vision de leur chambre d’h?tel: s?duit par les morceaux de Puggy, et persuad? que ces passages ? r?p?tition sont le r?sultat d’une notori?t? d?j? bien ?tablie, le groupe de Californie convie les jeunes Belges ? les accompagner dans sa tourn?e europ?enne. L’anecdote illustre parfaitement la position de Puggy aujourd’hui : encore petit, le groupe a d?j? multipli? les exp?riences des grands, c?toyant aussi bien les caves rock londoniennes (Borderline, Garage, Jazz Caf?) que les gros festivals anglais (Reading, Leeds). ? On vient d’univers diff?rents, on peut s’inspirer de tout. On n’a jamais d?cid? de faire un groupe de rock, ou de pop, ou de punk, ou de reggae. L’id?e c’?tait d’?viter les ?tiquettes ? confie le chanteur Matthew, biberonn? aux albums des Beatles et aux ?missions de la BBC depuis sa tendre enfance



Ce maxi enregistr? entre Bruxelles et Paris se chargera bient?t de contredire ceux qui, g?ographie oblige, ne voudraient voir dans le trio belge que les petits fr?res de Ghinzu ou dEUS. Soit cinq morceaux port?s par la voix virevoltante de Matthew, et faisant le grand ?cart entre pop affectueuse (How I needed You) et rock tendu (I Do I Do, pr?t ? hanter votre ann?e 2010). Du piano emball? de Teaser au romantisme de Not a Thing Left Alone, les Belges tendent des perches pour encore mieux les retirer, allant l? o? personne ne les attend- et o? tout le monde les adorera. A une ?poque morose o? l’on dit des disques qu’ils ne se vendent plus, Puggy dispose de tout pour contredire les statistiques et conqu?rir les cœurs.
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