Marc Perrone

 V
Location:
Ile-de-France, FR
Type:
Artist / Band / Musician
Genre:
French pop / Folk / Jazz
Site(s):
Label:
Rue Bleue - L'Autre Distribution
Type:
Indie
Pour participer au Stage Accordéon/Danse de Vouneuil du 30 Juillet au 6 Août 07

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Marc Perrone est un réparateur de mémoire comme d'autres étaient des réparateurs de porcelaines, un rebouteux de l'âme. Il fait revivre nos souvenirs sans aucun passéisme et sa tendresse, son invention musicale, ne lorgnent pas vers la nostalgie. C'est le respect qui l'anime, ou l'admiration, et l'ouverture vers le monde. Il recolle ces morceaux de vie que sont les chansons de Kosma, Delerue, Bixio, Yvain ou Van Parys, les mélodies héritées de son enfance, sorties du folklore ou de son imagination (la valse qu'il écrivit pour mon film Un dimanche à la campagne est d'une poignante mélancolie), les sublimes compositions de Jaubert, fait revivre son père, explore le pays de ses grands parents. Il voyage dans le temps et, généreux, vient nous montrer les photos et les cartes postales qu'il s'apprête à nous envoyer. Il est du genre partageux. D'une certaine manière, c'est un tenant du libre-échange. Ou plutôt d'un échange libre. Trois notes de musique contre un peu d'émotion. Cela n'intéresse pas les spéculateurs et PERRONE peut rester président de son FMI : Fonds Musical International.



Car c'est vraiment tout un monde qui ressurgit dès qu'il fait chanter son instrument. Des images qui défilent sans même qu'il soit besoin de les projeter : ces chalands qui passent - Tiens, je crois que je viens de voir le père Jules, toujours en train de pester celui-là - , ces promenades au bord de l'eau qui fleurent bon le Front Popu, la voix de Gabin et ces escaliers de la butte si durs aux miséreux, ces bals de 14 juillet… Et nous nous ressouvenons tout à coup que René Clair, Jean Renoir, Julien Duvivier furent aussi de remarquables paroliers de chansons.



A force de dialoguer avec les souvenirs, de les tutoyer amicalement, joyeusement, Marc Perrone nous les rend proches, contemporains. Et acquiert une sorte de talent un peu magique. Il voyage dans le temps, fait revivre des fantômes. Les musiques qu'il compose pour les films muets de Cavalcanti, Vigo ou Renoir semblent lui être soufflées par les metteurs en scène. En regardant Catherine ou Tire-au-flanc, on croit entendre la voix du " Gros " comme l'appelait Gabin. " Epatant mon vieux Marc… C'est tout à fait ça… Virtuose sans effet technique, émouvant mais pas sentimental. Tu me rajoutes quelques notes un peu gaies, sur ce plan et ce sera formidable ".



Comment arrive-t-il à un tel résultat si simplement, en nous donnant l'impression que tout est facile ? Et c'est faux car l'accordéon diatonique est, c'est vrai, un instrument vraiment difficile à accorder et qui demande une dextérité particulière. On ne le dirait pas à le voir, tout paraît couler de source. Peut-être parce qu'il sait le prix et la valeur des rêves.



Bertrand TAVERNIER



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Mes petites chansons sont là depuis plus ou moins longtemps, j’ai toujours écrit des bouts de texte, comme depuis toujours je lis des poètes.

La musique et les mots, ensemble, nous embarquent. Si le cinéma et la photographie nous donnent à voir les images, les chansons nous aident à nous les représenter. Elles sont comme les jalons de nos histoires, elles aident à les tricoter, elles nous appellent et nous rappellent.

Depuis peu, j‘aime chanter et je chante comme je chante. Dans cet exercice, je suis un peu « juste » , mais le plaisir est là, alors voilà mes chansons du moment.

Un jour, un journaliste demanda à Jean Renoir pourquoi il mettait des chansons dans ses films, il lui répondit qu’il n’imaginait pas la vie sans chansons puis il ajouta en riant « les petites chansons sont la santé du cinématographe ». Je pense qu’elles sont la santé tout court, la santé et la joie de ceux qui peuvent à tous moments les convoquer, les fredonner, les siffloter, les chanter seul ou entre amis.

Les chansons sont un capital inestimable, pourtant elles ne coûtent rien. Il suffit d’ouvrir grand nos oreilles, de les laisser faire trois petits tours dans nos têtes puis de les laisser glisser entre nos lèvres « mezzo voce ». Ainsi, elles vont des uns aux autres, passent par les corps, donnent du corps … du corps social. Joseph Kosma dirait alors qu’elles « appartiennent ensemble », ce n’est pas d’usage en français, mais c’est tellement beau.



Marc Perrone
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