Osez Amandine. C'est la première phrase qui vient à l'écoute du nouvel album d'Amandine Bourgeois. Depuis quand n'avait-on eu cette sensation de voir naître une voix avec ce qu'il faut de glamour et de fantasque pour que se justifie la place de chacun sur scène et dans le cœur du public ?
Amandine Bourgeois est née sur scène. C'est son terrain de jeu ! Faire de la musique, c'est jouer avec les mots, littéralement, se surprendre à les voir se dérouler, boa autour du cou d'une DIVA, sur des mélodies qu'il s'agit de prendre à bras-le-corps.
Sans amour, mon amour. Trois ans après l'album 20 m2, un disque de pop joliment faite mais un peu trop sage, Sans amour mon amour, le nouvel album d'Amandine Bourgeois, marque une évolution radicale chez la chanteuse. Il conjugue cette envie lointaine d'une grammaire musicale anglaise avec les plus hautes exigences de paroles en français. Aller en Angleterre, c'est ce qui lui a permis d'éclore. Elle avait la voix de Janis Joplin, il lui manquait et l'habillage et les chansons. Au studio Yellow Fish, dans les environs de Brighton, elle a renoué avec ce qui lui tenait à cœur : la soul, le rock, les mélodies qui ne craignent pas de se hisser haut (on appelle cela chanter de la cave au grenier). L'idée était de réaliser un album comme les Anglais ont pu en faire dans les années 1970 en intégrant la soul afro-américaine de la Tamla Motown à leur culture propre. Un son sali, comme craché. C'étaient les Rolling Stones qui recyclaient leurs modèles de la culture afro-américaine (et dont Otis Redding allait reprendre en guise de salutations retour le I Can't Get No Satisfaction) qui enregistraient dans le Sud de la France l'album-manifeste Exile on the Main Street.
Saint-Malo. Pour se constituer un répertoire qui aille dans le sens de style soul, rock, à l'énergie délurée (En claquant des doigts) contrebalancée par des ballades en forme de recueillement (Le revoir, Cœur de pierre), Amandine Bourgeois s'est concentrée sur une question essentielle : faire en sorte que les chansons tiennent au plus simple, avec une mélodie et du propos. Mais pour cela, elle a voulu rencontrer ses auteurs, échanger, passer du temps ensemble… Amandine Bourgeois est revenue à cette méthode éprouvée dans les années 1960 (et qui n'a pas donné que du mauvais…), lorsque les chansons s'écrivaient « à la table ». Elle s'est livrée, dans une maison de Bretagne, baie de Saint-Malo, à ses auteurs et compositeurs. Elle a bu, discuté, dîné, maquetté et les premières chansons ont émergé.
Les auteurs. Arnaud Garoux a écrit pour Jacques et Thomas Dutronc, Henri Sa
