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Véritable diamant brut de la scène rap française, Loo Grant fonde en 1995 avec son acolyte Djuno Maf le groupe « la Kronik de Bana Mboka ».
Le parcours de Loo Grant est à son image, un artiste engagé qui sait ce qu’il veut.
En 1998, il fait la première partie de DAZ EFX après avoir remporté le tremplin hip hop « XXL ». Les propositions affluent mais l’artiste se donne le temps de la réflexion. Il signe tout de même au sein du label TINE MUSIC dirigé par Mariano Beuve, producteur de Minister Amer, adoc-1, gynéco, bam’s etc.
On le retrouve sur différents mix tapes et compils, tel que « RAP war » sur laquelle on pouvait aussi retrouver Saïan supa crew, filemon…
En 2000, le groupe prend le temps de s’enfermé pour faire un album. Mais des divergences laisseront un gout d’inachevé et Loo Grant intervient alors sur une compilation de Menace Records, label avec lequel il avait de nombreux amis commun. De cette collaboration naîtra le titre « un truc de dur » sur la compil « Menace 2000 ». L’impact de la chanson sera tellement fort, qu’elle sera l’unique titre promotionnel de la compil diffusée sur les ondes de la radio Skyrock via l’émission « Planète rap ».
Mais des divergences artistiques et contractuelles sonneront le glas.
En 2008, il fonde alors Languedore records et entame enfin son projet solo en compagnie de Lhains Karma, Orwell et Telly (Ko.n).
Loo Grant nous arrive avec un album peaufiné, très loin des clichés bling bling auxquels nous avons eu droits ces derniers temps.
Comme il le dit : « Je n’ai plus 16 piges, parler de ma caisse qui brille ou du pognon que j’ai ne m’intéresse pas vraiment, le rap c’est perdu, mais pas moi, je continuerai à dénoncer ce qui me semble injuste, je reste le petit caillou dans la chaussure de ce milieu […] J’avais tellement de chose à dire, je voulais être sûr de mes choix, alors j’ai pris mon temps. »
Aujourd’hui il nous arrive avec un album abouti, parfait reflet de son univers.
Du son lourd et brut de « 2 Much gangsta » à la mélancolie « reviens » en passant par des sonorités africaines « Congo », n’hésitant pas à mettre son cœur à nu sur des titres plus personnels tels que « Mariama » ou « Ma famille », tout en gardant cette plume corrosive qu’on lui connaît « J’ai mal au cœur ».
« Cet album est le reflet de mon vécu, on y retrouve une multitude de sentiments découlant de ces huit années de travail et c’est vrai qu’une fois sur scène, il est impossible de tricher, d’autant plus que chaque titre me remémore un moment précis de ma vie, je ne peux qu’être vrai. »
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