Dreyf

Location:
Paris, Ile-de-France, FR
Type:
Artist / Band / Musician
Genre:
Rap / Hip Hop
Label:
LZO Records
Type:
Indie
Dreyf, 24 ans, avait déjà fait son effet en 2005 avec le EP introspectif Son d’Automne, récit d'une jeunesse remplie de déménagements incessants. Un projet qui lui avait valu l'enthousiasme de la presse spécialisée (The Source, Groove, Abcdrduson.com .), prompte à saluer la maturité du propos, la cohérence musicale et la sincérité de l'écriture. Depuis, le MC s'est fondu dans le décor, affûtant patiemment ses rimes loin du microcosme Rap. C'est aujourd'hui avec un street-album (sur LZO Records) qu'il revient aux affaires. Pourtant, si le titre (Same Player Shoot Again – Un nouvel espoir) et le casting (Catharsis, Lartizan, CHI déjà présents sur le premier disque) laissent croire à une évolution dans la continuité, il ne faut pas s'y tromper : Dreyf est bel et bien décidé à montrer les dents. Pas pour régler des comptes, non. Mais juste par amour du Rap et de l’esprit de compétition. Et si les textes n’ont rien perdu de leur pertinence, les rythmiques se sont durcies, la voix a pris du coffre et, tout au long des 18 titres du disque, Dreyf ne perd pas de vue une idée toute simple : celle de montrer qu'il rappe parce qu’il aime terriblement ça.



Conviant des rappeurs comme Delta, Zesau ou encore Nakk (pour l’hommage décalé "Mes Super-Héros" produit par Karl Colson), Dreyf livre un rap de mec élevé aux sommités de la pop-culture (des comics à "Star Wars" en passant par "Retour Vers Le Futur") qui joue avec les flows, se mesure aux compositions les plus épiques ("Le Blues de Nerverland" de Lartizan) ou dépouillées ("Entre Chien & Loup" du Roumain, récemment clippé) et cache ses incertitudes derrière une pudeur rocailleuse. La génération Lunatic n’avait pas le temps pour les regrets ? Eh bien, celle de Dreyf n’a plus le temps pour les doutes et le Mc s’emploie à chaque fois à "cramer les caisses claires" comme si c’était les dernières. Entre les idoles de l'enfance et les tracas perpétuels de l'âge adulte, Dreyf trace donc son chemin à son rythme et à son échelle, sans se fourvoyer ("C'est pas de l'héroïne ou de la coke, mes sous sont propres") ni oublier d'où il vient, puisque ses proches Viny, Beakosan et Wilow Amsgood partagent le micro avec lui.



Porté par une bande-son remarquable, entre les cuivres conquérants de "Aujourd’hui tout va bien" (son duo avec Larsen) et le futurisme poisseux du "Pesticide" de Catharsis, Dreyf en profite pour écrire la chronique d’une existence en clair-obscur. Quelque part entre les artères parisiennes et la Méditerranée, l’ombre et la lumière, l’ambition et la résignation, il raconte les tourments d'une vie marquée par la séparation ("Elle rêvait") ou évoque avec recul le conflit entre les peuples dans "Tour de Babel", sommet du disque rappé à la fois en français et en hébreux.

Alors, au final, peu importent les termes. "Street-album" ou pas, "album" ou "mixtape", ce disque soigné de bout en bout résonne avant tout comme un témoignage. Celui d’un mec de 24 ans qui avance dans l’ombre, et rappe autant pour assouvir une passion que pour réclamer son dû au monde. Entre envie de revanche et naissance d’un nouvel espoir, Dreyf force la chance sur les 18 pistes de Same Player Shoot Again Vol.1, conscient que dans la vie, on n’a souvent qu’un seul crédit pour réussir. Alors, vous aussi, entrez dans le jeu.



La partie commence le 21 mars.
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