Originaire de Vitry-sur-Seine (94), Doudou Masta est l'une des figures emblematiques du hip-hop francais.
En 1990, on decouvrait le timbre grave et saisissant de Doudou Masta, au sein de Timide et Sans Complexe (TSC). Ce groupe de Vitry tapait le poing sur la table, avec un rap dense, sans concession (quatre disques entre 1992 et 1996).
le premier disque de TSC, "Explicit Lyrics" sortit en 1992, chez Bondage. Suivit, en 1993, le maxi "Le Feu dans le ghetto" (WMD), brulot de proses sans le moindre lambeau de complaisance. Des enregistrements qui marquerent les esprits. Apres le maxi "Plastique" (1995), l'album "Psychose" (1996) fit monter l'adrenaline, avec des rimes claquant contre la condition impose par le systeme dans les quartiers.
Entre 1990 et 1996, TSC se produisit regulirement en public, sur des scenes modestes (rester en contact avec le terrain) ou sur les plus prestigieuses (des Zenith, les Francofolies de la Rochelle, etc.). A la fin des annes quatre-vingt-dix, TSC disparait doucement, quittant le paysage musical presque sur la pointe des pieds. Pourtant, Timide et sans Complexe est toujours la, quelque part dans l'air. C'est cela qu'on appelle la mmoire collective.
La "marque" Doudou Masta, c'est un melange de chronique du quotidien, crache sur le vif, et de manifeste hardcore politique Mais surtout pas de langue de bois. Les rimes au vitriol du rappeur vitriot force l'attention et le respect.
Une decennie plus tard, toujours dans la place, fin pret pour sortir son premier album solo, "Mastamorphose", On le savait, mais l'opus le confirme : Doudou Masta a toujours faim. Il a garde intacte la passion de rapper, de crier au monde ce qu'il a dans les tripes.
ne parlons pas de retour, car Doudou a toujours ete la, Il a participe un nombre inoui de projets. On entend sa voix caverneuse dans les bandes originales de "Metisse" et de "La Haine" (films de Mathieu Kassovitz). Dans "Antipolitique" avec No One Is Innocent, titre repris dans une sequence du film "La Verite si je mens".
Avant son maxi "Trop loin" (1998), il a beaucoup oeuvre au sein du collectif Boogotop, qu'il a fonde avec cinq potes en 1998. L'anne suivante, est sorti le double-album de Boogotop, "L'Antidote", comprenant "Maintenant ou jamais" que Doudou partage avec Lord Kossity, "On aurait pu se connaitre" avec Case Negre, "Meme les plus fous" avec Di Fanga, "Ennemi" avec Mafia K'1 Fry.dans l'anthologique et dementiel "Truc de fou" du 113 Clan. Sans oublier "Boogotop represent" dans la magistrale "Operation Freestyle" de Cut Killer (1998). Il y a en outre les interventions dans "La concurrence" (de D Abuz System) et dans "Pose pas d'question" (B.O. du film "La Squale"). On ne peut citer tous les featurings de Doudou. Parmi les dernieres ralisations, figurent "Riches" (de l'album "Combines" conu par Janick, en 2000) et "Qu'est-ce que tu veux faire" ( Disiz La Peste, Manu Key, Dany Dan et Sandra, dans le CD "R N' B 2000 International" de Cut Killer et DJ Abdel). Plus une breve apparition sur le dernier Dee Nasty, "Nastyness" (2001). Doudou se lache egalement dans "Nick ca", plage nerve du double-album "Hip Hop Soul Party 4" de Cut Killer/DJ Abdel (2000).
sans compter les quelques collaborations sur son dernier album "Mastamorphoze" avec les pointures du Rap des deux cotés de l'atlantique tel que Faf la Rage ( fidele au MIC )et le légendaire Jeru the Damaja ( Back to the roots ) rendent ses lettres de noblesses à cet Art que nous aimons tous.
On Est.
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