BoXoN

La réverbération du désert : BoXoN
Si l’Est de Paris est le coeur de la nouvelle scène parisienne, la ville des Lilas, juste de l’autre côté du périph, en est certainement la pépinière. C’est là où vivent et jouent le plus singulier des jeunes groupes de musique de la pop française : BoXoN.
Leur son est un élégant mélange de guitares claires, d’harmonica, de tambourin et de « réverb ». C’est aussi pourquoi leurs chansons attirent autant de publics différents : du fan des sons des 60’s et des 70’s aux teenagers séduits par le charme rafraîchissant de leurs chansons.
« Frais » ils le sont au sens propre et figuré. Nés tous les trois dans la désormais mythique Maternité des Lilas, Valentin Marceau, le chanteur et guitariste, Marlon Rouet, le batteur et Jérôme Serey, le bassiste, n’ont même pas 20 ans. Mais attention, derrière leur dégaine jaggerisée se cachent des travailleurs acharnés –ils collaborent ensemble depuis sept ans déjà– soucieux de capturer dans leurs chansons l’infinie variation de leur temps. Car le son de BoXoN n’est pas branché dans le sens où l’entend notre époque, avide de prêt-à-jeter ; il est original, mieux, originel. C’est ce qui fait l’intérêt de leur démarche : rester eux-mêmes –c’est-à-dire chanter en Français, en s’essayant à un son très anglais– tout en s’ouvrant aux meilleures sources. D’où la dimension festive, jubilatoire de leur musique qui embrasse d’un même tenant les mélopées obsédantes d’un Dylan, l’ironie douce amère d’un Jacques Dutronc et les cadences hypnotiques du Brian Jonestown Massacre. Ce retour aux origines donne à ce trio leur aplomb qui le préserve des imitations serviles. Étonnante désinvolture de la jeunesse qui se rit des chasses gardées, fait feu de tout bois et, du coup, fait mouche. Et innove. Qui dit mieux ?!