13Hor

Bruxellois d’origine congolaise, 13HOR fait ses premiers pas dans le hip-hop en tant que danseur. Puis, il se tourne vers le rap, pose sur plusieurs mixtapes et s’illustre avec brio dans les battle MC’s avant de sortir son premier album.



Des Comptes à Régler (2005) est clairement orienté gangsta rap et centré sur l’égotrip et le vécu des quartiers. Trois ans pus tard, Proses d’assassin révèle déjà une autre facette du rappeur, qui aborde des thèmes plus profonds et se distingue par une écriture à la fois sentimentale et hardcore.



Cet été,13HOR a par ailleurs fait parler de lui (La DH, La Libre, TV Brussel, etc) avec «Empire State of Brussels», une reprise du titre «Empire State of Mind» de Jay-Z et Alicia Keys, où il déclare son amour à Bruxelles aux côtés de Daddy K et Aziza. Petit plaisir pour les yeux et les oreilles, le clip enregistrait 75 000 vues sur You Tube en à peine six semaines.



CRIS DU COEUR



Aujourd’hui, 13HOR surprend encore avec un Cris du coeur résolument engagé. «J’ai grandi et ma vision des choses a changé. Cet album, c’est l’évolution d’un gars de quartier qui devient papa» explique-t-il. Les textes sont matures, conscients et ouverts sur un monde qui ne cesse d’interroger, de heurter ou de réjouir notre homme.



Pour preuve, l’audacieux «1960 gravé dans vos coeurs» où 13HOR rappe le discours de Patrice Emery Lumumba du 30 Juin 1960 pour l’indépendance du Congo. Le radical «La même vie», single phare de l’album où il dénonce les difficultés des noirs qui doivent «en faire deux fois plus que les autres». Sans oublier le rebondissant «Class Women», dédicace aux femmes et plus pariculièrement aux «sistas» qui se font respecter dans le machiste milieu hip-hop. Ce titre fera d’ailleurs l’objet d’un clip qui risque de beaucoup plaire à ces dames !



L’approche musicale de Cris du coeur témoigne elle aussi de cette nouvelle maturité. 13HOR s’est entouré de beatmakers professionnels comme Oneshot du collectif Streetfabulous («Mr.13») et Soulplayer («Les braves», «Quand la guerre distribue les rôles», «Cris du coeur», «First Love»), ayant respectivement travaillé avec Booba et Scylla. Pour la première fois, il a également intégré des instruments acoustiques (guitare, basse, batterie, clavier) qui créent des ambiances fortes de révolte sur «Comme en été 68» ou de mélancolie sur «Les potes».



Authentiques et poignants, ses Cris du coeur illustrent la belle évolution de cet artiste hip-hop en devenir constant.