Live Report : GROEZROCK Festival @ Meerhout, Belgique - 26 & 27/04/19

Published: May 25, 2019
Cette année, la saison des festivals a été lancée les 26 et 27 avril en Belgique, au Groezrock. Exceptionnellement, nous n’avions pas de photographe avec nous, nous allons donc remplacer nos habituels live reports à rallonge par des résumés plus courts des moments marquants de ce festival, histoire que ce soit un poil plus digeste pour vous. A lire dans le post complet.

Vendredi 26 avril

Officiellement, le festival a commencé hier, jeudi, mais je suis arrivée sur place seulement le vendredi, pile à temps pour le set d’Eskimo Callboy sur la Main Stage. Les Allemands survoltés semblent aujourd’hui un peu plus calmes que ce à quoi ils nous avaient habitués. Sous le chapiteau, le parterre de fans rassemblés pour le set n’est pas franchement impressionnant, et on est bien loin de l’ambiance folle des shows du groupe dans leur pays natal !

L’image contient peut-être : 1 personne

Les musiciens et les deux chanteurs, Kevin et Sushi, ne se laissent cependant pas abattre par l’enthousiasme aléatoire de la foule. Techniquement parlant, rien à redire, mais c’est dommage qu’il n’y ait pas eu plus de monde au rendez-vous… Il ne nous reste plus qu’à croiser les doigts pour que le nombre de festivaliers augmente, et vite !

Ce sont les Américains de The Word Alive qui prennent le relai sur la plus grande des scènes. Nous ne les avons pas vus à Paris depuis deux ans, et ils évitent une nouvelle fois la capitale lors de leur tournée européenne du printemps. Dans l’Hexagone, seule une date à Montpellier est prévue.

L’image contient peut-être : une personne ou plus

Là encore, le public n’est pas à la hauteur du show, qui est sans doute le meilleur du groupe auquel j’ai pu assister (et j’ai dû les voir une bonne dizaine de fois). Telle Smith, le frontman, fait preuve d’une nouvelle puissance vocale qui nous laisse sans voix, et Zack Hansen (à la guitare) et Tony Pizzuti (à la basse) ont de l’énergie à revendre et ne cessent de se balader d’un bout à l’autre de la scène. Il faut dire que c’est leur premier show européen sur cette tournée – mais ils viennent tout juste de boucler un énorme run aux Etats-Unis pour fêter les 10 ans du groupe.

Nous avons droit à un certain nombre de nouveaux titres issus de Violent Noise, le dernier album en date du groupe qui vient de souffler sa première bougie. Ainsi, "Red Clouds", "Human" ou "Why Am I Like This?" sont de la partie (ce dernier morceau est d’ailleurs celui qui clôturera le set). Mais les anciens titres ne sont pas mis de côté pour autant, et pour "Life Cycles", Telle sautera même de la scène pour venir rejoindre ses fans dans la fosse. Petit clin d’œil au clip du morceau alors qu’il tend le micro à certains d’entre eux pour répéter la phrase « I’d rather die for what I believe than live a life without a meaning ».

C’est un beau moment, l’un des meilleurs sets du week-end, et un show d’une qualité exceptionnelle (on insiste vraiment là-dessus). Une interview du groupe suivra prochainement sur notre site, en attendant : ne passez surtout pas à côté de The Word Alive.

L’image contient peut-être : 1 personne, ciel, nuage et plein air

Petite course en direction de la Revenge Stage pour choper les derniers instants de Counterparts. Eux aussi, c’est toujours un plaisir de les retrouver sur scène, et leur public est autrement plus démonstratif (et un peu plus brutal, aussi) que les publics auxquels nous avons eu droit jusqu’à présent. L’ambiance reste bon enfant, et le chanteur Brendan Murphy a toujours la même pêche, interagissant sans cesse avec ses fans.

On a seulement droit aux deux derniers morceaux, "The Disconnect" et "You’re Not You Anymore", mais ça suffit à se faire une idée de ce qu’on a loupé sur le reste du set. Quand le groupe quitte la scène, les fans les acclament pendant un long moment… avant de se diriger, pour la plupart, vers la Main Stage sur laquelle Emmure s’apprête à monter (en plus, ça nous protège de la pluie, et faut dire qu’on alterne pas mal entre grosses averses et ciel dégagé et soleil, donc autant miser sur une scène où l’on peut être couverts).

L’image contient peut-être : 1 personne, nuit 

Emmure, nous les avions vus au début du mois, donc on regarde le show d’un œil un peu distrait, au loin. Quand on pense que le Gibus était plein à craquer, ce 5 avril dernier, l’image du jour fait un peu mal au cœur. Où sont les gens ? Il est bientôt 20 heures, et le festival peine à se remplir. Il faut attendre le début des concerts pour que les festivaliers s’approchent des scènes, ce qui n’est pas toujours super encourageant pour les groupes qui doivent faire face, pendant quelques secondes, à une étendue vide.

Bref, Emmure c’était cool, Frankie Palmeri semble avoir bien mûri ; les concerts sont meilleurs qu’il y a quelques années. Nous prenons ensuite la route pour les dernières minutes d’Obey The Brave (mais là aussi, pas de pression, on les a eux aussi vus le 5 avril en première partie... d’Emmure).

L’image contient peut-être : 2 personnes, personnes souriantes, personnes sur scène et personnes qui jouent des instruments de musique

On reste en fond de fosse et… du coup, on est concentrés sur à peu près tout, sauf le concert. Autour de nous, des gens font une sorte de danse de la pluie, d’autres discutent aussi fort que possible, comme s’ils essayaient de couvrir la voix du Québécois Alex Erian, sympathique frontman du groupe. C’est pourtant un excellent show que les festivaliers ont sous leur nez, mais une grande partie de la foule semble bien distraite…

Retour vers la Main Stage ensuite, pour l’un des groupes les plus attendus de la journée : Stick To Your Guns attire beaucoup, beaucoup de monde sous le chapiteau, et pour le coup, l’ambiance est électrique dès les premières notes !
Au programme du set : une bonne douzaine de chansons, issues de leur dernier EP et de leurs quatre derniers albums en date, mais aussi – comme d’habitude – une multitude de discours engagés de la part du frontman Jesse Barnett. Etrangement, quasiment la moitié de la setlist est tirée de Diamond, sorti en 2012. Le groupe interprétera seulement deux titres de True View, leur dernier opus.

Avec des tubes comme "We Still Believe", la formation californienne secoue le Groezrock. Dans la foule, les mosh pits s’enchaînent, les fans sont survoltés et scandent les paroles des chansons. Le chanteur parvient à capter toute l’attention du public jusqu’aux dernières notes de "Nobody", dernier morceau de la soirée pour le groupe, qui promet déjà d’être de retour très vite sur les scènes belges (on espère juste qu’il ne snobera pas les scènes françaises !).

L’image contient peut-être : 1 personne, nuit

Même ambiance un peu déjantée du côté de la Back 2 Basics où nous filons retrouver Deez Nuts, suivis d’une grande partie du public de Stick To Your Guns. Timing parfait : le groupe monte sur scène au moment où la foule se met en place.
En deux temps, trois mouvements (et après un saut au bar à cocktails, ok), on peut constater que le set des Australiens a là aussi conquis la foule. Les fans sont intenables, mais c’est une bonne ambiance qui règne, à condition qu’on ne soit pas allergiques aux mouvements de foule. 
Le point culminant du set, comme à chaque fois, c’est "Band Of Brothers"… et les fans qui prennent la scène d’assaut. Ils sont des dizaines à monter rejoindre le groupe et sont tous bien décidés à rester – le chanteur aura un peu de mal à les convaincre de redescendre sur la terre ferme une fois leur temps écoulé. Un moment plutôt marrant, qui sera le dernier moment marquant de notre journée.

Ensuite, on retournera du côté de la grande scène pour voir les vingt dernières minutes de show de Coheed And Cambria. Une bonne surprise pour moi qui n’avais jamais vu le groupe en live, mais je n’arrive pas vraiment à me plonger dans le set – peut-être la fatigue du voyage et de la courte nuit de la veille qui me rattrape ce soir.

Idem pour Jawbreaker. Je reste une dizaine de minutes pour voir ce que donne le headliner du jour sur scène, puis je décide de partir, pas super-convaincue et, il faut le dire, un poil déçue de cette tête d’affiche. Pour le coup, je ne suis pas la seule : de nombreux festivaliers prennent le chemin de la sortie au même moment.

Le compte-rendu de cette première journée est donc plutôt mitigé : nous avons passé d’excellents moments en compagnie de certains groupes (principalement The Word Alive, Eskimo Callboy et Stick To Your Guns), mais le reste du temps, nous faisions davantage des allers-retours d’un endroit à l’autre du festival, pas toujours convaincus par ce qu’on y trouvait – mais je reviendrai là-dessus dans la conclusion du report.


                Samedi 27 avril

Deuxième et dernier jour de festival : sur la route du Groezrock, le ciel est bleu, le soleil brille, il fait chaud, tout le monde a le sourire aux lèvres et des lunettes de soleil sur le nez… du moins jusqu’à 14 heures. Nous avons droit à une journée étiquetée « printemps belge » : soleil et chaleur, puis nuages et vent, puis averses diluviennes et grosses bourrasques, puis… grêle ?! Bref, vous l’aurez compris, pas franchement le temps idéal pour un festival, mais on est bien obligés de composer avec. Et puis, il y a quelques groupes sympas qui nous attendent sur les différentes scènes du Groezrock…

On commence notre après-midi avec Make Them Suffer. Cela faisait un petit bout de temps que nous n’avions plus vu les Australiens sur scène, c’était là l’occasion de les retrouver. Pour être tout à fait honnête, Make Them Suffer, ce n’est pas vraiment ma tasse de thé. Je les ai toujours trouvés un peu « brouillons », mais à force de les voir et de les revoir sur différentes tournées, j’ai presque fini par m’habituer à eux.
Pas de superbe révélation ce jour-là, cela dit. C’est sympa, le public est plutôt en forme, on s’ambiance pas trop mal, mais ce ne sera de loin pas le highlight de notre journée. On va dire que c’est toujours beaucoup plus agréable que de se retrouver sous la pluie battante.

Place ensuite à la Red Bull Stage pour le set de Coarse, qui font là leur toute première apparition sur le sol européen – et l’unique de l’année ! Ce duo américain, composé de Ryan Knowles (l’ancien guitariste de Capsize) au chant et à la guitare et de Brandon Gallagher à la batterie, attire quelques curieux et les fans de Capsize qui sont de passage par là. Très vite, la foule se densifie, les festivaliers se rapprochent de la scène et se mettent à mosher. Si l’on en croit leur enthousiasme, Coarse est bel et bien un groupe à suivre de près, et les festivaliers sont bien déçus quand Ryan annonce qu’ils arrivent au dernier morceau de leur set. Il faut dire que Coarse n’a qu’un EP à proposer… et qu’ils ont joué l’intégralité des six morceaux !

L’image contient peut-être : 1 personne, sur scène, joue d’un instrument de musique et nuit

Il s’agira là sans doute de la meilleure découverte du festival. L’énergie dégagée par ce duo n’a rien à envier aux formations où les musiciens sont plus nombreux sur scène. Le groupe a promis d’être de retour en Europe en 2020, il ne faudra surtout pas les louper cette fois !

On traverse ensuite le site pour assister à la fin du set de ROAM, ces Anglais que nous avons vus un nombre incalculable de fois sans forcément le vouloir. Mais franchement, c’est toujours un plaisir de les retrouver, surtout sur une scène sans crash barrières. L’ambiance est dingue : les fans scandent les paroles, montent sur scène avant de se jeter à nouveau dans la foule… Et le meilleur moment de ce set – et l’un des meilleurs de tout le festival – survient peu après l’habituel salto arrière d’Alex Costello, le chanteur : un fan monte sur scène, court entre les guitaristes et la batterie, et… fait une roulade pendant que le groupe, imperturbable, continue de jouer.
Ok, ça rend pas pareil écrit noir sur blanc, mais franchement, dans le feu de l’action, c’était hilarant.

L’image contient peut-être : 1 personne, sur scène et debout

Après une pause déjeuner à retardement et un détour par les stands de merch du festival, on capte un bout du set de Such Gold, qui proposent un excellent pop-punk qui a rameuté beaucoup de monde du côté de la scène Back 2 Basics. Petite confession au passage : je ne connaissais le groupe que de nom avant de les voir sur scène, je n’avais jamais écouté la moindre de leurs chansons.
Je ne suis pas déçue d’être passée par ici cela dit, même si je ne vois qu’une dizaine de minutes du set. Histoire de diversifier un peu les affiches pop-punk qui passent en France, ce serait plutôt sympa d’ailleurs si Such Gold pouvaient apparaître de temps à autre, pour remplacer d’autres groupes que nous voyons 15 fois par an…

L’image contient peut-être : 2 personnes, personnes sur scène et intérieur 

On a ensuite juste quelques pas à faire jusqu’à la Revenge Stage, pour ne pas louper le début du set de Fit For A King. Le groupe est très attendu, et pour nous c’est un changement de registre radical après ces derniers sets pop-punk ! C’est donc parti pour l’interlude métal de ce début de soirée en compagnie des Américains, que nous avions déjà vus – eux aussi – au Gibus en compagnie d’Emmure en début de mois.
Mieux vaut éviter de se mêler à la foule si on ne veut pas se faire embarquer dans un pit, parce que les fans sont bien en forme, et le groupe aussi !

Nous rejoignons ensuite la scène Red Bull pour (re)voir Bearings, qui avaient joué sur la scène du Backstage By The Mill à Paris quelques jours auparavant en compagnie de Set It Off. Les Canadiens sont en grande forme et font face à une foule motivée relativement dense. On retombe du côté pop-punk une nouvelle fois (et c’est pas fini, d’ailleurs), et les fans du genre semblent bien décidés à se faire voir et entendre.

L’image contient peut-être : 3 personnes, personnes sur scène, foule, terrain de basketball et nuit 

Le show que nous ne voulions pas rater, et toujours dans la même veine, c’est celui de Neck Deep. Nous arrivons peu avant le coup d’envoi et restons jusqu’à la dernière seconde du set. Ben Barlow annonce d’ailleurs que le groupe va prendre un peu de temps pour travailler en studio et ne sera donc pas de retour sur les scènes européennes (ou d’ailleurs, sans doute) avant un long moment.
Le morceau "December" semble être une sorte d’hymne de ralliement pour les fans, et lorsque la formation britannique annonce la fin du set avec "Where Do We Go When We Go", la foule paraît bien déçue que ce soit déjà terminé. Comme à chaque fois, Neck Deep a su retenir notre attention tout au long du show, et comme à chaque fois on repart avec le sourire aux lèvres.

La fin du festival approche : il ne nous reste qu’un show avant le tomber de rideau… Et pas des moindres ! Nous terminons la journée et cette édition 2019 du Groezrock en compagnie des légendaires Dropkick Murphys. On sait d’avance que l’ambiance sera au rendez-vous, et on est pas déçus ! Le chapiteau n’est pas suffisamment grand pour contenir tous les festivaliers qui se pressent face à la Main Stage, mais les gens les plus à l’arrière profitent de l’espace qu’ils ont pour danser, bières à la main.
Chaque chanson du groupe semble être un hymne, et tout le monde reprend les paroles en chœur, mais l’apothéose, c’est bien entendu "Shipping Up To Boston". S’il y a bien un tube que tout le monde connait ce week-end, c’est celui-là ! Pas de meilleure façon de clôturer ces deux jours.

L’image contient peut-être : une personne ou plus, ciel, nuage, plein air et nature

En résumé, nous avons passé un très bon week-end sur les terres belges du Groezrock, malgré la météo capricieuse et un line-up qui ne nous avait au premier abord pas convaincus à 100%. Rien à redire au niveau de l’organisation et de la bienveillance des bénévoles et salariés, qui pour le coup ont vraiment assuré tout au long du festival ! Conseillons-nous le Groezrock ? Oui, clairement !

Si vous y étiez, n’hésitez pas à partager votre avis en commentaire !

Texte : Laurie B.
Photos : Page Facebook du Groezrock

Merci à toute la team du GROEZROCK.



Rock / Metal / Alternative
follow us on Twitter      Contact      Privacy Policy      Terms of Service
Copyright © BANDMINE // All Right Reserved
Return to top