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Après Francament (2001), Contèsta (2005) et Bartàs (2008), les cinq sorciers du riddim ont rebranché les ordis, découpés les samples, piochés dans le hip hop, le reggae et la tradition.
Actuellement en travail à la Ciotat dans L’Estudio de Lionel Dellanoy et Moussu T e lei Jovents, le collectif languedocien peaufine les titres à venir : dancehalls endiablés, hip hop hystérique ou calme et posé, textes conscients, poétiques et militants, hymne à la Méditerranée mêlant rythme jamaïcain et hautbois du Languedoc.
Voilà un quatrième album qui s'annonce déjà très fourni, concrétisant les rencontres musicales effectuées ces dernières années (accordéon, hautbois, guitare, violon, bodega. etc.).
Mauresca débarque donc avec son nouveau CD entièrement autoproduit en 2010, et une fois n'est pas coutume, Lo Sage e lo Fòl Prod. fait appel à vous pour pouvoir mener à bien cette nouvelle aventure !
Depuis 1998, Mauresca fracàs dub pose son sound system occitan de villes en villages et de
festivals en fêtes locales. L'idée de départ c'est deux tchatcheurs, un DJ aux commandes de la
machine « raggamufin », un percussionniste et un bassiste. Le son est forgé à la maison,
travaillé en Languedoc (et en langue d'oc) il est destiné à faire danser. Reggae, ragga
dancehall dans la tradition jamaïcaine, créole ou occitane, HipHop, voilà pour le choix des
rythmiques ; ensuite vient le travail sur la langue occitane et son imaginaire.
Basé dans la
région de Montpellier, Mauresca chante les lagunes, de la petite Camargue à l'étang de Thau :
le littoral languedocien qui était autrefois un grand repaire de pirates méditerranéens.
Parce
que le raggamufin chante d'abord son quartier, son bled, Mauresca chante la ville de
Montpellier, le port de Sète, fustige la politique immobilière qui transforme le sud en un
paradis pour riches bourgeois et condamne nos plages à devenir le « bronze cul » de l'Europe.
Mais le raggamufin c'est aussi le son des « bartàs » (la garrigue, la jungle de chez nous), les
pirates du riddim tchatchent aussi pour les collines de l'arrière-pays, les montagnes
cévenoles, les causses et les hauts plateaux (repaires de brigands, refuges de voyageurs et de
résistants).
En bons « jardiniers » ils cultivent leur son 100 pour 100 biologique, bourré de
vitamines. Ces troubadours-là prennent le micro et gonflent leurs basses, font ronfler les
boîtes à rythme et trafiquent le son informatique. Créer chez soi, loin de l'ombre de la
capitale, des unitarismes et du centralisme : c'est un combat que Mauresca et sa structure de
production « Lo Sage e lo Fol » mènent au quotidien. Le « ragga balèti » inventé à Marseille a
semé ses graines un peu partout, la garrigue languedocienne en a profité !
On the road, sus la
rota, le camion des Mauresca propage aussi ses semailles, loin de la « world-music-
marchandise » et du repli identitaire, dans la fête et l'esprit d'un grand carnaval sans
frontières.