Le Robert

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Le robert est un immigré de la première heure !

Exilé du royaume des jouets bleus nichés dans les montagnes de caramel mou par décret exceptionnel et royal, (parce que ça collait pas terrible avec le roi !), il se trouva fort démuni dans le monde de la France d ici.

Quand on lui demandait son identité, il sortait une énorme liasse de feuilles volantes griffonnées de signes bizarres qui laissait perplexes les agents de la police.

C était pourtant la seule façon de leur montrer quil était poète.

(On est bien maladroit quand on est étranger.)



Et puis, après des années derrance, il rentra un jour dans un bar où se tenait une scène slam !

Il sortit une feuille, il écrivit « un truc » et monta sur la scène.

C était en avril 2002 !



Depuis, il est toujours sur les scènes ! Quand il n y est pas, il dort ou il sarrache les poils du nez !



Un jour, une bande de jeunes musiciens l a kidnappé, l a enfermé, l a torturé jusquà ce qu il accepte de monter sur scène, avec eux qui font de la musique en se cachant derrière son large dos.



C est une expérience traumatisante qui l a rendu heureux ! C est malin !



Maintenant, le robert pense de moins en moins à son enfance dans le royaume des jouets bleus nichés dans les montagnes de caramel mou.

Mais ça arrive parfois qu il en parle, les jours où il est triste.



Jerome Bonnin:

Pas mal d’influences différentes meublent mon univers sonore. Pour le Robert, à la guitare, je suis plutôt blues, rock, folk. Au piano, musique classique et moins classique. Peu importe le style, s’il y a du rêve et de la qualité. Avec le Robert, l’aventure a commencé avec « Mon peuple », qu’on aurait pu renommer « Notre peuple », tant nos univers poétiques respectifs se recoupaient, tant ils présentaient des similitudes. Mais vous aussi vous êtes de notre peuple. Nous faisons tous partie du Robert, cette grande encyclopédie des échanges commerciaux loufoques, des rêves et chimères de petits princes et grands vagabonds et bons à rien et riens du tout, ce recueil de récits de voyages entre vos chiottes et la chambre à coucher via la constellation d’Andromède ou le royaume des jouets bleus niché dans les montagnes de caramel mou. C’est toujours plus court que de prendre votre couloir… à moins que ce ne soit le couloir tordu d’un port galactique à la dérive dans l’espace. Et puis un autre morceau «Le Port galactique», ou cochon astral, ambiance sci-fi, space opera. On pourrait aussi faire «Mon porc» et «Le peuple galactique», ou «Ne pars pas gros cochon interstellaire» parce qu’on a pleins d’idées, on est très fort . Le mieux c’est que vous écoutiez ! Ecoutez aussi Animors carniveaux et la Prinjatte cul de cesse, des pures compos de Gilles et Julien.