kaligare

Location:
FR
Type:
Artist / Band / Musician
Site(s):
Label:
Oblique Productions
Type:
Indie
Kaligaré



Un nom étrange, aux syllabes exotiques et antiques, que l’on croirait jailli d’un roman de Jules Verne ou un récit de Rudyard Kipling. Un nom qui interpelle l’oreille, qui invite au rêve d’un autre temps, qui perle à l’imagination comme la rosée du matin, dont « Kaligaré » est l’exacte transcription latine.

Kaligaré, c’est aussi et surtout le rêve de quatre jeunes musiciens au beau milieu des années 90 : Franck Basly (chant/guitare), Frédéric Baleix-Vignau (guitare), Jean-Baptiste Salles (basse) et Olivier Pelfigues (batterie). Ils décident de fonder ensemble un groupe de rock différent de tous ceux qu’ils peuvent écouter autour d’eux. Un groupe à la démarche plus créative que conviviale, qui cède plus aux sirènes de l’inspiration qu’à celles du simple marketing.

L’idée de base, ce n’est pas de faire du rock français, mais du rock en français. La nuance est subtile, mais elle est significative. Car plus qu??aux formations hexagonales, Kaligaré doit sa vocation aux orfèvres de la pop anglaise des années 80 et 90, empruntant à la fois à The Cure ou The Chameleons leurs mélancolies contemplatives et à leurs cadets de Radiohead ou My Bloody Valentine, leur sens aigu de la mélodie subtile à la rage savamment contrôlée. Pourtant cette admiration pour les formations britanniques ne pousse pas les quatre jeunes méridionaux à renoncer à la langue de Voltaire. Franck Basly, chanteur et parolier, est aussi un fin lettré, dont l’enfance fut bercée par les textes de Georges Brassens, Léo Ferré ou Serge Gainsbourg. Il sait donc depuis sa prime enfance que la langue française peut avec inspiration offrir une dimension supplémentaire à une musique pop/rock, et ce, sans ressasser obligatoirement les éternels poncifs décadents ou populistes que beaucoup de groupes français pratiquent avec arrogance.

Car Kaligaré tient pleinement à justifier son existence : si le groupe doit sortir des albums, il faut que ces albums apportent quelque chose de nouveau, et qu’ils le fassent avec un réel souci de qualité. Pour Kaligaré, le respect de la musique passe aussi par celui du public. Chacune de leurs compositions est savamment ouvragée, lentement maturée, testée sur scène à de nombreuses reprises. Un souci d’artisan et d’homme de l’art, qui leur vaut une discographie relativement réduite en égard à leur longue existence, mais qui se révèle un parcours sans faute.

Après quelques maxis autoproduits, Kaligaré a fondé au début des années 2000 son propre label, Oblique Productions, afin de ne subir ni pressions commerciales, ni contraintes artistiques. Un premier LP, « Oblique Horizon », voit le jour en 2001. C’est un album brillant, mais aussi très sombre, dépressif et romantique. Une perle noire qui séduit immédiatement un jeune public, lequel suivra fidèlement le groupe durant tous les concerts qui suivront.

Deux ans après, Kaligaré transforme son essai avec son magnifique album, « Vitae » (2004), sans doute sa plus belle réussite à ce jour. Un album plus tourné vers une pop mélancolique et, paradoxalement, beaucoup plus lumineux et coloré que son prédécesseur. Les textes y sont plus mûrs, parlant de déconvenues amoureuses sans jamais les nommer véritablement. « Vitae » demeure encore le plus grand succès artistique du groupe, et leur vaut de nombreux articles dans la presse nationale, spécialisée ou non, ainsi qu’un article inattendu dans le célèbre ouvrage sur la musique gothique, « Carnets Noirs », qui voit en Kaligaré l’un des groupes ressuscitant la cold-wave des années 80.

Kaligaré attire même l’attention d’un label américain (FTC Records) préparant une compilation de reprises de The Cure, puis une autre, hommage à David Bowie (avec Arcade Fire). Kaligaré participe aux deux avec enthousiasme.

Côté scène, le quatuor égrène les salles en France, partageant l'affiche avec de nombreux groupes hexagonaux (Luke, Portobello Bones, Daran, Tue-Loup, Romain Humeau.), et se distingue lors d'une éclatante 1ère partie à Toulouse : Interpol (nov. 2002).

Façonné aussi par son expérience scénique, Kaligaré s’investit alors dans l’écriture d’un nouvel album fort différent de ses prédécesseurs, un disque plus tourné vers un rock radical hérité autant de Noir Désir que de Sonic Youth. « Galaxy Club » sort en 2006, et s’il séduit un peu moins le public averti que « Vitae », il n’en demeure pas moins un album terriblement envoûtant, qui permet enfin à Kaligaré d’entamer une tournée dans plusieurs villes de France sous son seul nom, et de remplir la prestigieuse salle parisienne « Le Sentier des Halles ».

Aujourd’hui au sommet de son art, Kaligaré prépare un quatrième album qui s'annonce très ambitieux. Il verra le jour en 2010 et devrait enfin permettre au groupe de sortir de sa confidentialité médiatique pour marquer de son empreinte le fronton du rock made in France.



Dorian Wybot



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Kaligare - Vitae



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