BIO : Le tambour chanteur
Né à Pau en 1961. Autodidacte, fils d'un batteur de dancings et d'une serveuse danseuse de Fandango. Nourri au sein du bal populaire, c'est en voulant imiter son père qu'il se prend les pieds dans la grosse caisse et se retrouve au bout des baguettes. Il débute très jeune dans les orchestres et groupes du sud-ouest de la France, au sein desquels il s'ouvre à la diversité.
Son geste de batteur a toujours été lié au chant, il chante depuis l'enfance quand il construisait des batteries de bidons, de bassines, de cartons, d'enjoliveurs cymbales, et que dans la cour de la maison familiale perché sur un petit tas de terre devenu scène de l'espoir, il chantait à tue-tête tout ce qu'un enfant porte d'imaginaire, s'accompagnant de ses tambours éphémères et rudimentaires qui ne résistaient pas longtemps aux frappes enragées de l'enfant rebelle.
Et puis c'est la première batterie, un trophée ! Enfin le vaisseau pirate qui porterait son chant pour des voyages aux destinations inconnues. Il y eu les bals, les fêtes de villages, les banquets de mariages, de baptêmes, de clubs de rugby, de réveillons des pompiers, les casinos, les chapiteaux, les dancings et très vite d'autres chemins, des rencontres décisives qui l'emmènent vers le Jazz. Il découvre John Coltrane, Clifford Brown, Miles Davis, Thélonnius Monk, mais aussi Stevie Wonder, James Brown, Marvin Gaye, Jimmy Hendrix, Ella Fitzgerald, et tant d'autres, il entend leur message sans concession de musiciens noirs, nobles, dignes de toutes les libertés.
En 1983 avec ses amis Thierry Farrugia, Akim Bournane, Bernard Brancard et André Minvielle il rejoint la Compagnie Lubat vivre l'improvisation engagée dans l'action.
Un jour de 1987 c'est le choc ! L'Afrique avec Claude Nougaro.
« Un bouleversement total de tout ce que je croyais croire sans savoir que je ne savais rien de ce qu'était croire, avoir la foi. Pas celle des églises sectaires et autres miroirs aux alouettes, mais la foi en la vie, en ses vibrations volcaniques et mystérieuses. »
Puis arrivent les mots, ceux là même qui l'effrayaient, le renvoyaient à ses ignorances, ses peurs invisibles, et le besoin de faire parler les tambours, d'y extirper la parole vivante, vibrante, rythmée, chaloupée. Peu importe la langue tant qu'il jaillit du langage, des langages qui engagent la musique hors formatage, classage, hors d'âge.
Début 1990 il crée BOHÉ COMBO, Sylvain Luc, Marc Berthoumieux, Etienne Mbappé sont de l'aventure, un premier enregistrement est réalisé à Paris par Doudou Doukouré producteur Sénégalais, avec Richard Bona, Régis Gizavo, Pascal Danaé, David Mirandon, Jean-Michel Pilc, Julien Lourau, Daniel Casimir, Richard Galliano. Mais ce projet ne sortira jamais du studio. Un label Italien DANY ROSE dirigé par Sergio Carruba s'intéresse alors au groupe, ils enregistrent en Italie sous la direction du producteur Sud-Africain Allan Goldberg, (Trevor Horn, Rolling Stones, Yes, Pino Danielle, Paul Young, etc.) Les voix de Lassus, Bona, Danaé se mélangent et racontent en Français, Douala, Créole, Espagnol, Anglais des histoires d'indiens des villes.
L'album « FOLLOW THE TRACE » distribué par SONY MUSIC Italie en 1993 ne sortira jamais en France, faute d'accord avec SONY MUSIC France.
Parallèlement il crée TAM-TAM L'EUROPE un orchestre de douze batteurs où se côtoient des cogneurs de tous les horizons, presque 300 batteurs y ont usé leurs baguettes. TAM-TAM L'EUROPE deviendra les ÉLÉGANTES MACHINES.
On y entends Lassus chanter au sein d'un chœur inouï de six batteries machines à musiques et à mélodies, où se croisent aussi Louis Sclavis, les polyphonies Corses, Sylvain Luc, Stephane Belmondo, Manu Dibango, Linley Marthe, les tambours de Brazza, etc.… L'aventure durera 15 ans.
Le 5 Août 90 naissance de sa première œuvre majeure, Naïa, sa première fille.
Le 2 Août 91 retentit le premier cri de sa deuxième œuvre capitale, Eba, sa deuxième étoile pour la vie.
Il réalise plusieurs albums pour Jacques Higelin (Aux héros de la voltige), Charles Théodore Zerner (Suitcase life), Les Élégantes Machines (E voce di e pelle), Sylvain Luc (Piaïa Naïa), Andy Emler (Sombritude). Pendant plusieurs mois il part à Montréal pour travailler avec son ami le rockeur Michel Pagliaro. Il vivra aussi à Milan pour des collaborations avec Francis Kuipers et la FABRICA d'Oliviero Toscani, et avec divers artistes, musiciens et studios Italiens.
En 1995 il crée à Pau (sa ville natale) LES ARTS BATTOIRS (centre d'investigations artistiques, artisanales, pédagogiques), dans les anciens abattoirs de la ville. Il en fut chassé en 1999 par les mêmes politiciens qui l'y avaient installés, sous prétexte d'être un électron libre trop occupé a travailler avec les minorités invisibles, gitans, groupes de rap et hip hop issus des quartiers « sensibles », musiciens traditionnels ne rentrant pas dans le rang ronron du folklore bien pensant et servile . Tous ces gens se mélangeaient allègrement, rencontraient et travaillaient avec des artistes associés tel que la Fura dels Baus de Barcelone, le Cirque Archaos, les Tambours de Brazza, l'écrivain romancier Christian Laborde et tous les musiciens d'envergure internationale qui venaient régulièrement enrichir LES ARTS BATTOIRS de leur expérience autour de projets toujours plus ambitieux.
Peu disponible pour les cocktails, les réunions où moussaient les uns, les autres défendant leurs « actions culturelles associatives indispensables », tout en caressant dans le sens du vent d'immuables politiciens inspirés des républiques bananières, pétrolifères, négrières, non scrupuleux de détruire le travail des humbles, trop obnubilés par leur pouvoir d'autocrates assoiffés de voix électorales. Il fut sacrifié après trois années de procédures « au nom du peuple Français », lui le politiquement « pas fayot ». Il reprendra la route laissant à leurs occupations les petits vautours des directives culturelles de ces provinces malades de n'être pas, ou peu.
Très apprécié pour sa présence et son ouverture ses collaborations sont très variées aux cotés de Ray Lema, Nguyen Lê, Joe Zawinul, Andy Emler, Dave Liebman, Richard Galliano, Maurice Vander, Pierre Michelot, Freddy Jay, Marc Alexandre Oho Bembé, Philippe Léotard, Art Mengo, Amadou & Mariam, Adama Drame, Jean-Marc Jaffet, Jean-Pierre Como, Alain Debiossat, Thierry Elliez, Rocco Zifarelli, Hadrien Ferraud, Munir Hossn, Louis Winsberg, Marcel Azzola, Françoise Pujol, Louis Sclavis, Sylvain Luc, Laurent De Wilde, etc.….
On l'entend aussi chanter dans le duo binôme qu'il forme avec le génial Linley Marthe. Entre eux la règle du jeu est de prendre un texte au hasard et de lui improviser une musique en temps réel, à chaque nouvelle interprétation.
Le 30 mars 2005 naissance de Mizila sa troisième fille fée.
Depuis plus de dix ans il multiplie les concerts de ses chansons, toutes les occasions sont bonnes pour chanter à cœur ouvert, sur toutes les scènes du possible, de la tolérance et de l'acte artistique insoumis, debout, vivant.
En 2010 il est du peloton avec Christian Laborde pour le texte et Phéraille pour la scénographie « VÉLOCIFÉRATIONS ». Une fresque poétiquo, historiquo, swingo, percutante sur le tour de France, racontée, interprétée par Laborde et mise en musique par Lassus.
En 2010 et 2011 il réalise deux albums « J'AI MOTS » treize titres qu'il écrit et compose, et « IN&DIT NOUGARO » douze textes inédits de son ami Claude Nougaro, que lui a confiés son épouse Hélène et qu'il a mis en musique, accompagné d'Alix Ewandé (chant/percussions), de Rodrigo Viana (guitare) et d'un team de musiciens sensuels, sensationnels. Christian Laborde et Cécile Nougaro sont aussi de la partition. Aujourd'hui Lassus dévoile son jardin sacré. Il sort de sa réserve avec pour seul bagage une guitare sèche mais généreuse, et une voix de l'âme des «sans cible». Ceux dont la vie est une romance, un manège, un ballet d'émotions vraies qui racontent en mélodies tendres et abrasives à la fois, l'essence des sens, les pertes de connaissance, la certitude des doutes, l'amour à mort, à vie, avec chaleur, et de ses mots, émois émaillés avec chaleur, passion et abandon. Il livre les couleurs de sa musique à nue et de ses mots, émois émaillés, éraillés, il chante, ça brûle en lui. Il y en a pour tous les coups, toutes les douleurs.
Francis began playing drums very young in the orchestras and bands of the south west of France, a rich musical crossroads that initiated him to the diversity that was to follow.
In 1983, Francis joined La Compagnie Bernard Lubat; he discovers the force of improvisation in action. Appreciated for his presence and his open-mindedness, his collaborations spaned all across the board, with artists such as Louis Sclavis, Nguyen Le, Claude Nougaro, Ray Lema, L'UMA, (An association of African Musical Universities conceived of by Ray Lema), Guillemette Laurens and L'Ensemble Unda Maris, les Elégantes Machines, Jacques Higelin, Jean-Michel Pilc, Sylvain Luc, and the ballet of Roland Petit and Zizi Jeanmaire, Richard Bona, Minino Garay, Régis Gizavo, Antonello Salis, Etienne Mbappe, Richard Galliano, Maurice Vander, Furio Di Castri
He also is an author, composer, and musical interpreter, the inspiration and founder of major productions such as the Elégantes Machines.
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