Davide Esposito

Location:
It
Type:
Artist / Band / Musician
Genre:
Italian pop
Site(s):
Label:
Warnermusic
Type:
Major
En bon italien, Davide Esposito chante l’amour, éternel et ensoleillé, mais le francophone qu’il est aussi sait que cela n’est plus suffisant, que notre époque appelle plus que la romance prometteuse de playboys méditerranéens. Davide chante des amours impossibles, des amours surprenantes et parfois scandaleuses, comme une manière de mettre en perspective notre époque un peu folle. L’amour ne se résume pas ici en une flèche qu’Apollon décocherait au hasard de ses rencontres : il est celui d’un pays, d’une époque, d’une situation : un sentiment universel et multiforme. Et si l’on dit souvent que les chanteurs napolitains sont heureux d’être triste, que cela donne de la profondeur à leur art, avec Davide Esposito c’est un peu tout le contraire. Aucune tristesse, aucune acrimonie, aucune réelle nostalgie non plus dans son art. Et s’il a eu envie de renouer avec la douceur des années 70, des années d’insouciance et de douce indolence, c’est qu’elles permettaient surtout de faire passer quelques messages : « J’aime beaucoup cette époque car, à mon avis, l’envie de dire ou de proposer autre chose, à travers les textes ou même la musique, était plus forte. »
Né à Naples d’un père commerçant et d’une mère enseignante, pour s'éloigner de la vie parfois compliquée de la capitale de la Campanie, les parents choisissent de déménager afin d’offrir à Davide et sa petite sœur, des perspectives d’avenir plus sereines et plus ouvertes. La famille s’installe alors dans une petite ville de bord de mer dans la région des Marches. Davide à qui ses parents on offerts un orgue Bontempi pour ses 5 ans, y étudiera le piano, consciencieux et passionné. Plus tard, il s’achète une guitare et c’est ainsi qu’ado, il monte ses premiers groupes, partage la musique entre amis et se découvre vite une passion pour la composition. Après le lycée, il tente le concours de l'école de Mogol (du nom de celui qui a écrit l’essentiel des textes de Lucio Battisti, Richard Cocciante ou encore Adriano Celentano). Il y étudiera la musique pendant 3 ans. C’est décidé : Il vivra de sa musique.
Davide Esposito aime les belles mélodies : les écouter, les composer mais aussi les offrir à d’autres interprètes. Nombre de ses chansons ont d’ailleurs déjà fait leurs preuves : "Ecris l'histoire" chanté par Gregory Lemarchal était une adaptation de son morceau "Io so che tu", ou "Finche pace non avro" extrait de "Baryton" par Florent Pagny. La liste des artistes lui ayant fait confiance est trop longue pour la passer en revue, mais on la résumera à quelques autres noms (Tina Arena, Sylvie Vartan, Elodie Frégé, Murray Head, Amaury Vassili, Emmanuel Moire…) et surtout à un chiffre : les chansons qu’il a signées sont reproduites sur 7 millions de CD vendus en France et à travers le monde. Après "Amore Eterno", premier album solo sorti en 2008, Davide confie la réalisation de ce nouveau projet " Un Uomo " à Régis Cecarelli (arrangeur et artificier du succès d’Henri Salvador, Martin Rapeneau, Patrick Bruel, Alain Souchon ou d’Abd Al Malik …). Ensemble, ils ont su concocter une couleur exceptionnelle à ce disque : une touche rétro dans les arrangements de chacun de ses nouveaux titres, tous différents, mais faisant chacun un élégant clin d’œil aux grands maîtres éternels de la chanson Made in Italy, le tout transcendé par une touche de modernisme. « Je suis originaire de Naples et mon enfance a été bercée par la musique italienne : Lucio Battisti, Lucio Dalla, Nino Rota, Ennio Morricone, Adriano Celentano… etc… Mais J’ai également beaucoup écouté de musique internationale : Sting, Peter Gabriel ou U2. Toutes ces influences se retrouvent et s’entrechoquent car elles vivent en moi. « Avec Régis, l’enregistrement a été très fluide, ludique même, car nous étions sur la même longueur d’ondes. De par ses origines italiennes, il connaissait toutes mes références. Mais avec son expérience enracinée dans la culture française d’aujourd’hui, sa vision de mes chansons est plus large. Notre collaboration, c’est comme un dialogue par-dessus les Alpes. Les choses étaient claires, limpides, écrites. Du coup, nous ne sommes restés qu’à peine un mois aux studios Ferber pour tout mettre en boîte, trancher et finaliser… Nous avons même choisi d’enregistrer de nombreuses parties en live, pour donner du corps et appuyer le caractère de chacune des chansons.» L’album comprend 12 titres, dont 2 duos. Le premier avec Julien Doré "Via Da Te" : « Ravi qu'il ait accepté, je me doutais qu’il avait des origines italiennes et je ne me suis pas trompé : sa prononciation est parfaite et cela s’est fait très rapidement ». Le second avec une femme, icône éternelle de la beauté et de la féminité italienne : Claudia Cardinale, sur "Dolce Vita" : « On s’est rencontré grâce à une association qui s’occupe d’enfants malades du sida. D’une gentillesse incroyable, elle a tout de suite accepté de se prêter au jeu. Elle connaît très bien la musique et là encore l’enregistrement s’est passé avec une extraordinaire fluidité. Elle ne chante pas mais parle et la première prise était la bonne… l’idée c’était aussi de retrouver un peu de ce que la culture italienne des années 60/70 a pu compter de mieux. Et pour cela qui de mieux que l’actrice qui a tourné avec les plus grands metteurs en scène ? » Le premier extrait de ce CD s’appelle "Ti Amo" mais ce n’est pas une reprise de Umberto Tozzi, juste une autre déclinaison de ce thème éternel qu’est l’amour. "Ti Amo" comme une déclaration qu’il n’est pas nécessaire d’être italien pour comprendre. "Ti Amo" comme un éternel cri du cœur. « Je ne voulais pas d’une histoire d’amour commune, je voulais quelque chose de particulier. Cette chanson raconte l’histoire d’une jeune femme et d’un homme plus âgé. Elle lui déclare sa flamme et lui tente de s’échapper. Le titre suggère une histoire classique et romantique. En fait c’est tout le contraire, le schéma traditionnel est inversé et c’est ce qui me plait. » Le morceau "Un Uomo" est un hymne au positivisme et ça ne pouvait qu’être le titre de cet album. «C’est ma chanson préférée de l’album, j’y parle de la difficulté d’être un homme : le seul remède à tous nos maux c’est l’amour. Sans amour on ressent un énorme vide. Sans amour pas de force, pas d’étincelle qui nous porte et qui nous soutient dans les moments les plus difficiles de l’existence. Non il n’y a pas de vie possible sans amour. » "Che Felicita" surprendra car c’est le manifeste d’un clochard qui déclare être heureux : il a choisi sa condition oisive, et tente de l’expliquer au passant quelque peu incrédule. La preuve que le bonheur peut-être présent là où on ne l’attend pas. A noter, la seule reprise de l’album le conclut comme un clin d’œil : la chanson "Tornero", du groupe I Santo California qui en 1974 avait cartonné avec cette ballade belle à tomber, comme toutes les rengaines italiennes. A l’époque, on disait un « slow ». Souvenir d’enfance pour Davide Esposito, et confirmation de l’adage qui veut que toute sa vie on cherche à revivre les sensations les plus enfouies que l’on porte en soi. Davide Esposito sous ses airs de séducteur latin ne cesse de nous surprendre et son album fourmille de surprises. A la fois, un message et un voyage, à travers son histoire de la musique italienne. Laissons-nous guider.



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