Coralie Clèment

Location:
FR
Type:
Artist / Band / Musician
Genre:
Jazz / Lounge / Experimental
Site(s):
Type:
Indie
Mon nom ne vous dit rien" susurre Coralie en ouverture de son premier album. Cette chanteuse au timbre fin, fluide et fluet, déboule sans prévenir dans le vaste monde de la chanson : jamais elle n'a enregistré la moindre ritournelle, jamais elle n'a affronté un quelquonque public. Un jour pourtant, la voix de Coralie allait nous parvenir. C'était couru d'avance. Depuis l'enfance, cette ravissante gamine rêve de chanter mais comme elle n'est pas de celles qui se confient, elle a tenu ce projet secret. Avec ce premier album, elle révèle à la France entière ce qu'elle n'a jamais osé dire à sa meilleure amie : elle veut et va chanter. Avant d'en arriver là, Coralie a emprunté les chemins de la sagesse en cherchant sa voie - ou en faisant mine de la chercher. Elle étudie l'art du théatre pendant 2 ans et entre en fac d'histoire tout en acceptant des petits boulots d'été. Cette rentrée 2002, elle entame sa troisième année d'étude supérieures tandis que sort son album

"Pour moi c'est irréel !" s'exclame-t-elle. Coralie a vu le jour il y a 22 ans à Villefranche-sur-Saône. Son enfance est bercée de musique. Dans la famille Biolay, la mère s'occupe des enfants en fredonnant des chansons d'Aznavour, mais celui qui donne le la, c'est le père. Clarinettiste par passion, il offre à ses enfants une solide culture musicale. La musique est à ce point présente dans l'éxistence de Coralie, qu'à trois ans elle sait identifier tous les instruments de l'orchestre. "C'était le grand jeu du dimanche à la maison", se souvient-elle. A la maison, Gaëlle, sa grande soeur passe ses journées à flirter avec la flute traversière tandis que Benjamin, le cadet, travaille ardememment le violon. Coralie entre quant à elle en classe de solfège à cinq ans et étudie le violon à six. Elle s'essayera aussi à la flûte traversière pour l'abandonner au bout d'un an. Dans sa classe d'orchestre, Coralie passe dix ans de son enfance à faire vibrer les cordes de son violon. A l'adolescence elle abandonne le violon. L'adolescence, c'est aussi l'âge où l'esprit devient curieux. Ses influences musicales ne se trouvent plus exclusivement dans le registre classique. elle furète dans la maison où elle trouve des disques de Gainsbourg, des Beatles et des tubes des années 80. Forcément. Vu son âge, parmi les interprètes féminines de sa jeunesse, Coralie se trouve une idole en la personne de Vanessa Paradis done elle connaît tous les albums et qu'elle continue d'apprévier aujourd'hui. Au fils des ans, sa discothèque personne s'étoffe : l'on y croise Françoise Hardy, Jane Birkin, et Gainsbourg, toujours. Mais son idéal, l'homme et l'artiste de sa vie, c'est Benjamin Biolay, ce grand frère auteur-compositeur-interprète dont le nom fut révélé l'an passé lorsque, en tandem avec Keren Ann, il offrait à Henri Salvador un somptueux "Jardin d'Hiver". Un succès inattendu, le titre d'une seconde naissance. "Ca peut paraître curieux, mais je suis une grande admiratrice de mon frère, avoue Coralie. J'ai toujours été sa groupie : à ses débuts, quand il passait en concert dans des petites salles à Lyon, j'allais toujours l'applaudir tous les soirs. On parle toujours de lui comme étant un bon compositeur, je trouve qu'il est aussi un grand poète." C'est comme une nouvelle rencontre qui a lieu dans la demeure familiale. Benjamin fait écouter deux de ses nouvelles chansons à Coralie qui, d'instinct ou par jeu, se met à les fredonner. " Ca ne nous était que très rarement arrivé qu'il joue de la guitare pour m'accompagner. Je ne lui ai jamais vraiment exprimé ce que je voulais faire. pour moi ça ne voulait rien dire d'imiter le grand frère. C'était même ridicule.", racontre Coralie.

Benjamin l'encourage. Elle chante juste, elle chante bien. Benjamin a une idée derrière la tête puisqu'il l'invite à venir le voir à Paris, lui propose de dîner. La soirée passe, la nuit tombe. Il saisit sa guitare, attrape les paroles de chansons tandis que ke magnétophone tourne. Si les titres en question ne lui sont pas destinés, Coralie se les approprie pourtant. Tandis qu'elle poursuit ses études, l'enregistrement fait le tour de la profession. Vient enfin le temps de l'entrée en studio : "Je ne me suis pas stressée parce que je ne savais même pas pourquoi on faisait ça ", dit Coralie. Benjamin, Coralie, Erwine ( ingénieur du son) et une horde de musiciens se retrouvent au studio ICP de Bruxelles. Le plus naturellement du monde, Coralie enregistre 13 chansons. Ici, naît sans doute l'un des seuls tandem frère-soeur de la chanson française. Ce disque est conçu comme un concept-album ou la bande originale d'un long métrage. "Si c'est une film, c'est "Jules et Jim", de François Truffaut", affirme Coralie. On y découvre surtout une formidable interprète. Elle se fait le porte-parole du monde de Benjamin Biolay, poétique et mélancolique sur les ballades automnales, sentimentales, et quelques bossa nova. Un univers proche de celui de Modiano où jeunes femmes déclarent leur flamme sur de petits billets ou bien elles attendent l'être aimé jusqu'aux petits matins, elles réinvente leur vie " Sur un banc, sous le firmament" quitte à "refaires les mêmes conneries." On se retrouve plongé dans l'ambiance des scopitones de Françoise Hardy, de Jeanne Moreau ou d'Astrud Gilberto. Ici, parfois, l'on rencontre des coeurs en contadiction, mais la mer reste opale. "On est bien", chante Coralie.
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